Doussala : le chef de village tué par un buffle, la population sous le choc

Le chef de village de Doussala, Jules Dibangou, a trouvé la mort lundi 1er juillet 2025, tué par un buffle lors d’une sortie en brousse, rapporte Gabonactu. L’attaque, d’une rare violence, a semé la consternation dans cette localité du département de la Dola, déjà marquée par des faits inexpliqués.

L’information, relayée par plusieurs médias locaux, a provoqué une onde de choc dans la région de Ndendé. Jules Dibangou, connu sous le surnom de « Base », était une figure respectée de son village situé à la frontière avec le Congo-Brazzaville. Il a été mortellement attaqué par un buffle alors qu’il se rendait à pied en brousse pour récolter du vin de palme.

Une attaque d’une extrême brutalité

Selon le témoignage recueilli sur place, le drame s’est produit tôt le matin, alors que le chef de village était accompagné de son épouse. « L’animal est sorti brusquement du sous-bois et s’est jeté sur lui sans qu’il n’ait le temps de fuir », a raconté un habitant encore sous le choc. L’homme a été littéralement piétiné et encorné à plusieurs reprises, notamment au niveau de l’abdomen, du thorax et de la tête. Une source locale rapporte que l’animal aurait même mutilé la victime au niveau des parties génitales.

Le corps de Jules Dibangou a été transporté à la morgue de l’hôpital régional de Mouila, dans la province de la Ngounié. Ses obsèques sont annoncées pour le samedi 6 juillet.

Entre désarroi et craintes renouvelées

À Doussala et dans l’ensemble du département de la Dola, la population est plongée dans la stupeur. Plusieurs voix s’interrogent sur la recrudescence d’attaques animales dans cette zone rurale enclavée. Ce n’est pas la première fois que des incidents de ce type se produisent dans les environs, à la lisière du parc national de la Moukalaba-Doudou, connu pour sa faune abondante, y compris les buffles, éléphants et autres grands mammifères.

« Ce village est déjà connu pour des disparitions inexpliquées… Aujourd’hui, c’est un buffle qui vient ôter la vie au chef. Il faut que l’État réagisse », a déclaré un notable de Ndendé, inquiet pour la sécurité des populations rurales.

Vers un renforcement des mesures de sécurité en zone forestière ?

Ce drame relance la question de la cohabitation difficile entre les communautés villageoises et la faune sauvage dans le sud du Gabon. Si les autorités locales ne se sont pas encore exprimées officiellement, de nombreux habitants appellent à une présence renforcée des services de conservation et à une meilleure sécurisation des accès en forêt.

L’émotion reste vive dans cette région, où la disparition tragique de Jules Dibangou, homme de paix et d’équilibre local, laisse un vide profond. Pour de nombreux villageois, cette attaque sauvage est vécue non seulement comme un accident dramatique, mais aussi comme un avertissement sur les déséquilibres croissants entre les hommes et leur environnement naturel.