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Rupture des antirétroviraux: des associations dénoncent «une privation d’un droit élémentaire»

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La rupture des antirétroviraux observés ces derniers mois dans le pays continue de susciter des inquiétudes sur le plan national et même international. C’est dans cette optique que le Réseau africain des personnes vivant avec le VIH en Afrique centrale (RAP+ AC) et de l’ouest (RAP+ AO), dans un communiqué conjoint a tenu à s’insurger contre cette situation qui prive d’un droit élémentaire des personnes vivant avec le VIH. 

Au Gabon,  les traitements antirétroviraux (ARV) manquent dans les Centres de traitement ambulatoire (CTA) du pays, depuis le début de l’année. Les associations des personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH) évoquent une rupture totale des stocks. Privés de médicaments, les PVVIH sont en danger de mort et s’en remettent aux mains du gouvernement qui a promis d’ y remédier. « Les stocks d’ARV seront approvisionnés dans les tout prochains jours », a promis le ministre de la Santé le Dr. Guy Patrick Obiang, sans toutefois donner une date précise, lors d’une rencontre en début de ce mois d’avril avec les PVVIH.

Alertés par la situation, le Réseau africain des personnes vivant avec le VIH en Afrique centrale et de l’ouest s’est tout de suite saisi du dossier. Il dénonce une privation d’un droit élémentaire. « La situation qui est celle du Gabon, devrait être notre priorité à toutes et à tous (…) Des milliers de personnes se retrouvent privées du droit élémentaire des personnes vivant avec le VIH dépistées : le droit au traitement ARV », a indiqué le réseau. 

Les antirétroviraux étant vitaux pour la santé et la survie des PVVIH, le Réseau africain des personnes vivant avec le VIH en Afrique centrale et de l’ouest sollicite l’implication totale du gouvernement gabonais, des organisations internationales, des partenaires bilatéraux et des organisations de la société civile. « Nous ne pouvons pas accepter, la réponse consistant à renvoyer vers le gouvernement, le respect de ses engagements. Nous devons tous nous mobiliser pour faire face à l’urgence qui est celle de procurer des traitements maintenant et à tous les PVVIH sous traitement au Gabon. C’est cela notre responsabilité, c’est cela notre traduction de la lutte contre les inégalités qui est aujourd’hui au cœur de la stratégie mondiale de lutte contre le Sida », ont fait savoir les membres du réseau.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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