Référendum 2024 : Jean François Ntoutoume Emane plaide le Oui !
L’ancien Premier ministre chef du gouvernement, par ailleurs ancien Maire de la Commune de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane a ouvert à la presse les portes de sa résidence de Libreville le mercredi 13 novembre 2024. Objectif affiché, donner son regard sur l’actualité du moment en lien avec le référendum d’adoption de la nouvelle Constitution.
C’est en homme d’expérience, au regard du temps passé au service de la nation, mais également en fin connaisseur du droit Constitutionnel, pour avoir notamment dispensé des cours aux étudiants de l’Université Omar Bongo, que Jean François Ntoutoume Emane s’est prêté à une critique objective du projet de nouvelle Constitution. Après analyse du texte, ce Haut commis de l’Etat a ainsi appelé ses compatriotes à voter en faveur du texte.
Sortir des postures caricaturales
« le vote référendaire du projet de la future constitution est d’une importance vitale pour le Gabon car, si le Oui ne passe pas, la transition se verra dans l’obligation de se prolonger et sur le plan financier, le pays sera dans des difficultés du point de vue des partenaires financiers », c’est d’entrée de jeu ce qu’a indiqué l’ancien chef du gouvernement, Jean François Ntoutoume Emane. Lequel a appelé les uns et les autres à faire preuve non pas d’esprit critique, mais de pensée critique. Laquelle pensée critique se distingue selon lui par un refus de condamnation systématique du texte.
Abordant le projet en lui-même, l’ancien enseignant de droit Constitutionnel a battu en brèche les accusations d’un projet consacrant une domination de l’exécutif sur le législatif et le judiciaire. « Certains parlent de l’hyper-présidentialisation ou de l’hyper dictature. Mais lorsqu’on examine le texte, il n’en est rien », a indiqué Jean François Ntoutoume Emane qui a pris en exemple l’article 110 qui selon lui, consacre l’indépendance de la justice. « Cet article consacre une autonomie financière à la justice, ce qui n’existait plus depuis 63 ans », a-t-il martelé. Il en est ainsi de même pour le Conseil supérieur de la magistrature, dont il souligne que le vice-président n’est plus le ministre de la justice, ce dernier étant désormais nommé par les juges eux-mêmes.
De même à la Cour constitutionnelle, il note que le président de cette institution ne sera plus nommé par le chef de l’Etat, mais par ses pairs. Pour Jean François Ntoutoume Emane, ce changement constitue une révolution pour le pays. Il a ainsi égrené une série d’articles qui, selon lui, apportent des changements importants par rapport à la Constitution en vigueur jusqu’au coup d’Etat.