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Gabon: Luc Bengone Nsi accuse la France de dénier au peuple sa souveraineté

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Invité de l’émission « Le canapé rouge » de Gabon Media Time (GMT), le 1er mai 2023, Luc Bengone Nsi a évoqué les pesanteurs politiques qui empêchent l’exercice de la souveraineté par le peuple. Pour le président du Mouvement de redressement national (Morena), la France serait à l’origine de l’absence de démocratie dans notre pays depuis 1967.

Opposant historique au système Bongo, le président du Mouvement de redressement national ne manque pas une occasion de mettre en lumière les aspérités politiques au Gabon. Entre monopole de la gestion de la chose publique et rupture du dialogue social, Luc Bengone Nsi dresse un diagnostic lucide de la situation politique depuis des années. « Tout le monde se rend compte que la France ne nous a pas accordé l’indépendance réelle », a-t-il indiqué.

Une souveraineté de façade ?

Non sans faire un rappel historique sur la présumée ingérence de l’Elysée sur le Palais du bord de mer.« C’est la France qui avait modifié la constitution de 1967 pour y introduire le poste de vice-président. Avec possibilité de succession. Parce qu’elle savait que Léon Mba était presque mourant. Et par ce canal on pouvait faire passer Albert Bernard Bongo », a souligné Luc Bengone Nsi. Une mainmise qui ne daterait pas d’aujourd’hui.

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Le leader d’opposition, qui a décliné la main tendue d’Ali Bongo Ondimba lors de la concertation politique achevée le 23 février dernier, est revenu sur la création du monopartisme. « Ce travail se fait depuis. En 1968, c’est avec la France, qu’on impose le parti unique. Ce n’est pas Omar Bongo qui a créé le PDG. C’est la France. C’est elle qui a créé le parti unique du Congo, du Togo, du Gabon », a-t-il martelé.

De la nécessité de se réapproprier le Gabon 

Pour ce dernier, l’indépendance de 1960 ne serait en réalité qu’un cadeau. Résultat, les premiers intellectuels n’ayant jamais eu la possibilité de définir une destinée libre à la nation. Une attitude qui, selon Luc Bengone Nsi, était en phase avec la volonté des autorités françaises de dénier la souveraineté au peuple gabonais. « La France ne vise pas à ce que le peuple gabonais organise de vraies élections. Que ce pays se développe », soutient-il.


Tout en appelant la caste politique actuelle à saisir l’opportunité de redonner à notre pays une destinée indépendante.« Notre cause réelle c’est l’indépendance pour notre pays. Nous devons mener un combat pour l’appropriation de notre pays. Le gérer et le contrôler pour les générations futures ». Luc Bengone Nsi évoque en sus « une union nationale » qui « ne sont pas des termes mais des attitudes à adopter ».

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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