Mouila : encore une jeune femme qui perd la vie suite à un avortement
Encore un drame enregistré dans la province de la Ngounié des suites d’un avortement clandestin. En effet, une jeune femme de 23 ans répondant au nom de Laure Carine Mayombo, serait passée de vie à trépas le 25 septembre 2024 pour avoir tenté d’interrompre une grossesse. C’est ce qu’a indiqué une source proche à nos confrères du quotidien L’Union. Dans sa parution de ce jeudi 03 jeudi octobre 2024, le quotidien présente les faits.
L’avortement est une pratique qui suscite beaucoup de controverses au sein de la société gabonaise en raison des diverses croyances notamment religieuses et coutumières. Pourtant cela ne semble pas dissuader celles qui s’y adonnent et qui malheureusement finissent par payer avec leur vie. Comme ce fut le cas de Laure Carine Mayombo, tout juste agée de 23 ans, décédée en septembre dernier à Mouila dans la province de la Ngounié suite à un avortement clandestin semble t-il.
Les faits, plus en détails
En se référant au récit relaté dans les colonnes du quotidien L’Union ce 03 octobre 2024, une source proche du dossier aurait confié que la jeune dame vivait avec son concubin un sujet Burkinabé et leur enfant agé tout juste de 13 mois. Laure Carine sans emploi serait une fois de plus tombée enceinte, chose inadmissible pour elle car ayant déjà un enfant à bas âge. Face à cette situation, elle aurait résolu de se faire enlever la grossesse, une décision à laquelle semble-t-il s’est opposé son concubin lui rappelant les risques encourus si le pire se produisait.
Mais la jeune dame ne l’entend pas de cette oreille et serait passée à l’acte. Seulement quelque temps après Laure Carine Mayombo sentant des douleurs atroces l’aurait signifié à son compagnon. Lequel aurait pris attache avec le praticien de nationalité togolaise exerçant dans une structure privée, ce dernier étant en déplacement va leur recommander de se rendre dans une structure sanitaire. Au terme d’une consultation effectuée, une ordonnance a été remise à la jeune dame pour la débarrasser des débris restés dans le ventre. Alors que tout semblait aller pour le mieux, la jeune mère aurait fait un énième malaise qui l’aurait conduit aux soins intensifs où elle finira par rendre l’âme.
Si un flou semble régner autour de cette histoire, la justice s’est quant à elle saisi du compagnon de la défunte et du médecin traitant. Ils ont tout deux été présenté devant le parquet de Mouila puis placé sous mandat de dépôt par un magistrat à la prison centrale pour présemption d’avortement précise l’Union. Ce drame de plus vient remettre au goût du jour la nécessité pour les autorités gabonaises de mettre en place une réellement politique nataliste, de sensibiliser les jeunes sur les notions de planning familial, mais aussi l’accessibilité des contraceptifs et l’importance de l’éducation sexuelle, afin de réduire ce genre d’incident qui endeuille des familles.
GMT TV