Mitzic : Ondo Eyime risque jusqu’à 5 ans de prison pour menace de mort sur Bilie-By-Nze

À l’aube de la campagne présidentielle, les tensions semblent déjà grimper dans la province du septentrion qui se revendique dorénavant l’aile fort du Gén. Oligui Nguema, potentiel candidat à ladite élection. Preuve en a été faite à Mitzic ce jeudi 13 février 2025, où Jean François Ondo Eyime, un Woleu-Ntemois, a décidé de proférer des menaces de mort à l’endroit de Bilie-By-Nze devant l’hôtel où séjournait ce dernier.
C’est à un spectacle des plus désolants que se sont livrés des jeunes et des adultes hostiles à la plateforme Ensemble pour le Gabon conduite par l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze. Alors que ce dernier bouclait sa première étape en revenant à l’hôtel leur servant de Quartier général, ils seront pris en grippe par une foule en furie. Laquelle va, dans une frénésie sans précédent, proférer des injures ponctuées de menaces de mort.
Ondo Eyime, courageux ou suicidaire ?
Si d’aucuns, partisans du nouveau régime, se félicitent pour l’ardeur avec laquelle notre compatriote s’est mis en lumière devant l’hôtel où séjournait Alain-Claude Bilie-By-Nze, il reste que cette scène ubuesque ne devrait pas rester impunie. En effet, le nouveau Code pénal gabonais est particulièrement répressif à l’encontre des personnes qui se sont, volontairement ou non, rendues coupables de l’infraction de menace de mort par tout moyen de pression.
À la lumière des faits, sieur Ondo Eyime, vêtu d’un t-shirt s’est montré non mesuré dans ses propos. Promettant le pire à l’ancien Premier ministre, l’intéressé a déclaré que « filmez, si Bilie-By-Nze traverse là, je lui mets les plombs poh poh poh […] C’est préparé tout est là. Si vous voulez la paix, il fait marche arrière, il retourne d’où il vient ». Ces propos tirés d’un court extrait peuvent être perçus comme d’une tentative de dissuasion. Mais sous quel attribut ? Aussi, il ne serait pas erroné d’y voir une menace de mort à peine voilée.
Dura lex, Sed lex
Comment comprendre qu’un individu puisse promettre des « bombes » ou « des plombs », le bruitage derrière ne permettant pas d’identifier avec exactitude les mots sortis, promette le pire à un autre publiquement sans être poursuivi ? Les autorités judiciaires gagneraient à s’y appuyer pour asseoir la menace de mort. Aussi, Alain-Claude Bilie-By-Nze lui-même ou quelqu’un ayant intérêt à agir, pourrait déposer plainte afin d’enclencher l’information judiciaire. Si cette requête venait à progresser normalement, Ondo Eyime pourrait écoper d’une lourde sanction pénale.
En effet, ’article 240 du nouveau Code pénal gabonais dispose en son alinéa premier que « quiconque a menacé autrui de mort, par écrit anonyme ou signé, image, symbole, emblème ou par tout autre moyen, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 2.000.000 de francs au plus ». Notre compatriote s’expose donc à cette peine. Toute chose qui donne un peu plus de sens à la maxime juridique « Ignorantia Iuris Nocet » littéralement traduit par « l’ignorance du droit porte préjudice ». Nous y reviendrons !
GMT TV