Le tricycle à Libreville : solution de mobilité mais sécurité à optimiser !

À Libreville, le tricycle motorisé s’impose comme une révolution dans le paysage urbain. Abordable du fait du prix du trajet, ce véhicule à trois roues, introduit par le gouvernement de transition, séduit une population en quête de solutions de transport pratiques. Pourtant, derrière cet élan d’optimisme, des risques sérieux menacent la sécurité des usagers, exigeant une vigilance accrue pour que cette innovation ne devienne pas un danger.
Conçus pour naviguer avec aisance dans les rues encombrées, les tricycles offrent une alternative bienvenue aux taxis et bus souvent saturés. Leur structure légère et ouverte leur confère une agilité unique, mais cette même conception expose les passagers à des périls. Sans ceintures de sécurité ni casques obligatoires, les usagers sont vulnérables aux chocs, notamment en cas de collision avec des véhicules plus imposants comme les camions.
Attention sécurité !
L’expérience de pays comme l’Inde révèle des accidents graves, parfois mortels, liés à ces failles structurelles. L’ouverture des tricycles, si elle facilite l’accès, expose aussi les passagers à des risques de braquages, particulièrement pour ceux distraits par des prises de vue. De plus, la surcharge, pratique courante ailleurs, compromet la stabilité et augmente les probabilités d’accidents. Dans ce véhicule, la sécurité repose sur une responsabilité partagée.
Les chauffeurs, en première ligne, doivent respecter le Code de la route, entretenir leurs véhicules, éviter la surcharge et conduire sobrement. Le port systématique du casque est non négociable. Les passagers, quant à eux, doivent adopter des réflexes prudents. Notamment ne pas surcharger, rester vigilants et signaler toute conduite dangereuse. Le port du casque, lorsqu’il est disponible, est fortement conseillé. Pour pérenniser cette solution, le gouvernement doit agir vite. Des normes strictes, des contrôles techniques réguliers et une application rigoureuse des règles routières sont indispensables.
Des arrêts désignés permettraient une meilleure supervision, tandis que des formations obligatoires pour les chauffeurs et des campagnes de sensibilisation pour les usagers renforceraient la prévention. Adapter les routes et la signalisation garantirait une cohabitation harmonieuse entre tricycles et autres véhicules. En anticipant ces défis, Libreville peut transformer le tricycle en un atout durable, conjuguant mobilité et sécurité. Sans ces mesures, cette promesse d’innovation risque de se heurter à une réalité tragique. La sérénité des habitants en dépend.
Mariska Ikapi
GMT TV