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Gabon : les Bongo bientôt libres contre une baisse de leurs parts dans le pétrole ?

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Fraîchement rentré de Paris après des rencontres fructueuses avec les autorités françaises, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema fait à nouveau la une chez notre confrère Jeune Afrique. L’hebdomadaire panafricain révèle que le Président de la transition au Gabon aurait pactisé avec le clan Bongo pour une libération de Noureddine et Sylvia Bongo contre une cession d’une partie de leurs parts dans le pétrole gabonais. 

Encore des micmac au sommet de l’État ? C’est en tout cas ce que croit savoir le média Jeune Afrique (JA). Bien implanté dans les arcanes du pouvoir de Libreville depuis des décennies, notre confrère fait une énième révélation choc. L’hebdomadaire ressort qu’une rencontre obscure aurait eu lieu le 17 mai dernier entre Noureddine Mohamed Bongo Valentin, Sylvia Bongo Ondimba, Bilal, Jalil et le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Et ce, au palais rénovation avec Ali Bongo Ondimba au bout du fil. Récit.

Des tractations en cours au sein du pouvoir CTRI ?

Peu l’auraient imaginé mais le débusquement du clan Bongo PDG n’obéira pas à la même rigueur que la rupture entre le clan Bongo Valentin et les BLA Boys. En bon héritier d’Omar Bongo, le patron du CTRI semble plus ouvert au dialogue même pour défendre les intérêts les plus légitimes du Gabon auprès de ceux qui l’ont pillé. Dans cette logique, grâce à l’action des intermédiaires tels Pascaline Mferi Bongo, citée par notre source, le Gen. Oligui Nguema aurait eu un tête-à-tête avec les déchus du palais du bord de mer. Le but, renégocier à la baisse leurs parts dans le secteur pétrolier gabonais.

« Oligui Nguema s’est adressé à tous les membres de la famille Bongo, leur demandant de céder un certain nombre de biens en échange de leur liberté » a rapporté Jeune Afrique. Il s’agirait entre autres « des parts dans plusieurs sociétés pétrolières ». Une requête qui devrait logiquement s’accompagner de la libération pure et simple de Sylvia et Noureddine Bongo. Non incarcérés mais en résidence surveillée, Jalil et Bilal pourraient également obtenir un bon de sortir avec leur père Ali Bongo Ondimba qui avait indiqué qu’il n’accepterait l’exil qu’à condition que ses proches soient libres.


Les négociations qui auraient compté la participation d’Ernest Mpouho Epigat, cousin d’Ali Bongo Ondimba et questeur au Conseil économique, social et environnemental de la Transition mais également celles du commandant Davy-Steve Yalis, directeur général des Services spéciaux et du Général Yves Barassouaga, commandant en chef de la gendarmerie nationale et conseiller spécial du CTRI, et du lieutenant-colonel Lucamar Ankama. Si ces informations sont avérées, il va sans dire que la famille Bongo se retrouvera sous peu au Maroc dans sa luxueuse villa sise dans la Palmeraie, à Marrakech avec une bonne partie de ses avoirs non justifiés transférés.

Toutefois, dans un communiqué rendu public ce vendredi 07 juin 2024 le ministère de la Justice a tenu à démentir avec force « ces allégations mensongères ». « Toutes les informations qui tendraient à faire croire à des entretiens avec des détenus hors de ce cadre légal sont totalement infondées et pourraient exposer les auteurs à des poursuites judiciaires pour propagation de fausses nouvelles », indique le communiqué.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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