Gabon : leader en matière de développement durable, le pays à la peine sur la gestion des ordures
Le Gabon, souvent salué pour ses efforts en matière de préservation de l’environnement et de développement durable, fait face à un défi de taille : la gestion des ordures ménagères. Malgré ses initiatives louables dans d’autres domaines environnementaux, le pays peine à mettre en place des systèmes efficaces pour gérer efficacement ses déchets.
Le Gabon a pris des mesures significatives pour promouvoir la conservation de ses forêts, la protection de sa faune et de sa flore. Il est devenu un leader régional dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité. Cependant, la gestion des déchets reste un aspect négligé de sa politique environnementale.
Le Gabon à la traîne dans la gestion des ordures
Avec ses 13 parcs nationaux, sa politique de reboisement et sa protection des espèces rares, le Gabon s’est érigé en modèle de préservation de l’environnement en Afrique. Cependant, malgré ces avancées louables, le pays se retrouve confronté à un défi de taille : la gestion des déchets. En effet, Libreville et d’autres villes du pays sont submergées par les ordures, qui souillent les rues et menacent la santé publique.
Par ailleurs, la fermeture de la décharge de Mindoubé, saturée depuis plusieurs années, a exacerbé le problème de la gestion des déchets au Gabon. Pour y remédier, le gouvernement de Transition a envisagé la construction de centres d’enfouissement des ordures à Igoumier et Nkoltang. Cependant, cette solution ne semble pas suffisante pour répondre aux besoins croissants du pays en matière de gestion des déchets. De nombreuses communautés continuent de pratiquer des méthodes de gestion des déchets non durables, telles que la combustion à ciel ouvert ou l’enfouissement près des habitations, qui contribuent à la pollution de l’air et à la propagation de maladies.
L’acteur de la société civile Marc Ona Essangui a récemment suggéré une approche plus innovante pour faire face à ce défi. Il a plaidé en faveur de la construction de centres de transformation des déchets et de recyclage, une solution qui permettrait non seulement de réduire la quantité de déchets envoyés en décharge, mais aussi de créer des opportunités économiques et de promouvoir le développement durable.
