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Gabon : le gouvernement souhaite augmenter les capacités de la Sogara

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Déterminé à booster le secteur des hydrocarbures qui fournit pas moins de 35% des recettes budgétaires du pays, le gouvernement de Transition entend endiguer la chute de la production pétrolière d’une part et optimiser la rentabilité du secteur dans son volet public. Pour ce faire, une augmentation des capacités de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) est attendue d’ici les trois prochaines années comme annoncé dans le Plan National de Développement pour la Transition (PNDT). 

Avec une production pétrolière qui a progressivement décliné au cours des dernières années, passant de 12,4 millions de tonnes en 2010 à 10,04 millions en 2021 et tout juste un peu plus de 10 millions de tonnes prévus en 2024, le secteur fait grise mine. Pour tenter de répondre à cette problématique et continuer de s’assurer des revenus conséquents, le gouvernement vient d’acter l’acquisition des actifs d’Assala pour près de 800 milliards de FCFA. Cependant, outre ce rachat, d’autres initiatives sont également à l’ordre du jour. 

En effet, comme indiqué dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), une restructuration profonde de la Société gabonaise de raffinage est attendue avec en toile de fond, une augmentation des capacités de production. Toute chose qui s’aligne sur la vision que le Gouvernement de la Transition entend développer dans le secteur pétrolier, afin de garantir in fine, la prise en main de l’industrie pétrolière par l’Etat gabonais.

Vers une redynamisation de l’outil productif?

Seule et unique raffinerie du pays, l’entité actuellement dirigée par Christian Avaro Yeno, devrait donc pouvoir compter sur l’appui de l’Etat gabonais qui entend faire la promotion d’une industrie pétrolière autochtone en misant sur les compétences locales. Prenant le contre pied du gouvernement déchu qui pour sa part, entendait la restructurer via la privatisation de l’outil productif, l’actuel gouvernement souhaite donc remettre l’opérateur au centre de sa stratégie de souveraineté économique nationale. 

Un pari toutefois risqué, quand on sait que la Sogara traverse des difficultés financières récurrentes avec plus de 20 milliards de FCFA de pertes nettes en 2019, une crise de management et de gouvernance comme en témoigne le nombre important de directeurs généraux qui y sont passés en moins de 5 ans, en plus d’un potentiel d’augmentation de production limité.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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