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Fegafoot: Vers la mise à l’écart de Pierre Alain Mounguengui et le renvoi de l’élection ?

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À une quinzaine de jours du vote de l’élection du président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), les voix s’élèvent pour exiger la suspension du processus électoral et la mise à l’écart de Pierre Alain Mounguengui. Une éventualité consécutive à plusieurs violations flagrantes des textes en vigueur mais également à la mise en examen des certains dirigeants dans le cadre du scandale sexuel sur mineurs.

La reconstruction du sport roi envisagée par tous les candidats retenus pour l’élection du président de la Fédération gabonaise de football et de son bureau exécutif, pourrait finalement ne pas avoir lieu le 16 avril prochain. Et pour cause, plusieurs aspérités ont été mises en lumière par les acteurs dudit domaine. Des écueils d’une portée grave qui devraient pousser les instances supérieures à sursoir cette échéance électorale.

Au nombre de ceux-ci, la modification peu orthodoxe du code électoral par le Comité exécutif plutôt que lors d’une assemblée générale par les membres du Congrès tel que prévu par les statuts de la Fegafoot. Pour la majorité des candidats, le nouveau Code électoral du 15 février 2021 ne saurait dès lors régir la prochaine élection. D’ailleurs ledit Code consacre la levée de la délimitation des mandats pour le président ainsi que des membres de la commission électorale.

Par ailleurs, il se susurre que le Président sortant Pierre Alain Mounguengui devrait finalement rendre les armes. Et ce, du fait que ce dernier serait mis en examen dans le cadre d’une enquête autour de l’affaire d’abus sexuels sur mineurs qui a occasionné la mise en détention préventive de quelques entraîneurs en tête desquels Patrick Assoumou Eyi alias « Capello ». Faut-il rappeler que l’article 170 de la loi pénale prévoit des sanctions à l’encontre de tout individu qui aurait été informé d’une infraction et qui n’aurait pas agi.

Dans le cas du Président sortant de la Fegafoot, il pourrait tomber sous l’épée de ces sanctions pénales. Du fait qu’il a clairement reconnu sur le plateau d’Africa 24, avoir été informé en 2018 des suspicions de viols sur mineurs dont se seraient rendus coupables les encadreurs et autres dirigeants du football gabonais. Il avait alors annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les faits incriminés. Seulement, aucune information judiciaire n’a été ouverte à son initiative à ce jour. 

Fort de ce qui précède, il semble judicieux que Pierre Alain Mounguengui et l’ensemble de personnes citées à comparaître ou être entendues dans le cadre du ce scandale sexuel qui n’a d’effet que ternir l’image du football gabonais. Pour ce qui est des incongruités relatives au Code électoral irrégulier et la composition de la commission électorale sédentaire, il serait judicieux de tout remettre à plat et redéfinir un calendrier électoral adéquat qui passe par à la mise en place d’un énième comité de normalisation.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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