COP29 : l’Afrique toujours en quête de financements pour répondre aux défis climatiques
Lors de la COP29 qui a débuté ce 11 novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan, l’Afrique réclame avec insistance les financements promis pour faire face aux défis climatiques. Bien que le continent contribue à moins de 4 % des émissions mondiales de CO₂, il subit des conséquences dramatiques du changement climatique : sécheresses, montée des eaux et déforestation. Aujourd’hui, les dirigeants africains rappellent aux pays industrialisés l’urgence de financer des projets de résilience pour leurs écosystèmes, leurs populations et leurs économies.
Le Bassin du Congo, deuxième plus grande forêt tropicale après l’Amazonie, est un trésor écologique indispensable, capturant chaque année 1,5 milliard de tonnes de CO₂. En plus de réguler le climat mondial, il abrite une biodiversité unique et constitue un rempart vital contre le réchauffement de la planète. Mais il est gravement menacé par la déforestation, alimentée par l’exploitation illégale, l’agriculture et l’industrie minière.
Les promesses non tenues et la dette écologique
Les promesses des pays riches à la COP26 de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour les pays en développement restent, pour beaucoup, de simples engagements non tenus. Le Bassin du Congo, malgré son importance mondiale, n’a reçu qu’une fraction de ces fonds. À Bakou, les pays d’Afrique centrale espèrent obtenir un soutien immédiat et sans condition pour préserver cette forêt, ce qu’ils considèrent comme une “dette écologique” due par les pays industrialisés.
Des initiatives innovantes de financement, telles que les crédits carbone, montrent la voie. Inspirés par cette approche, les États du Bassin du Congo souhaitent que les financements climatiques soient accessibles plus facilement et sans lourdeurs administratives. Alors que la COP29 se poursuit jusqu’au 22 novembre, l’Afrique attend des actions concrètes de la part des pays industrialisés, espérant que les promesses de cette COP soient enfin tenues.