Cop29 : 300 milliards de dollars par an, le maigre butin pour financer les pays du Sud
La 29ème Conférence des Nations Unies sur le climat (Cop29) a réuni deux semaines durant les dirigeants du monde à Bakou en Azerbaïdjan sur des enjeux liés au réchauffement de la planète. C’est donc ce dimanche 24 novembre qu’ont pris fin les travaux avec un engagement à hauteur de 300 milliards de dollars par an des pays les plus pollueurs vis-à-vis des pays en développement. Une moisson jugée dérisoire par ces derniers au regard des besoins.
Selon l’Organisation météorologique mondiale, l’année 2024 est en passe de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée. Un constat qui rappelle l’urgence d’inverser la courbe grâce à des financements plus ambitieux. Si les pays riches peuvent se satisfaire du triplement de leur contribution annuelle aux efforts de préservation, les États les plus vulnérables face aux changements climatiques estiment pour leur part que le compte n’y est pas.
Loins des 1 300 milliards de dollars voulus par les pays pauvres
Dès la conclusion de cet accords de 300 milliards de dollars par an, le président américain, Joe Biden a salué « un grand pas en avant ». Un optimisme que ne partagent pas les 45 pays les plus pauvres de la planète dont le représentant à pointé un bilan « pas ambitieux ». En effet, les pays en développement sont arrivés à Bakou avec un objectif clair, parvenir à obtenir 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Une ambition visiblement peu réaliste puisque les pays européens, qui sont les principaux contributeurs, n’ont pu aller au-delà des 300 milliards de dollars, au regard également des contraintes budgétaires en interne et des défis géopolitiques.
Notons que les inquiétudes des pays en développement tiennent également au fait que les engagements des pays riches ne sont pas systématiquement tenus. En effet, alors qu’ils s’étaient engagés en 2009 à Copenhague au Danemark à hauteur de 100 milliards de dollars par an à compter de 2020, les pays développés n’ont tenu cet engagement qu’en 2022, en mobilisant 116 milliards de dollars, soit 30% de plus. Un retard qui pourrait également être placé sous le coup de la Covid-19 qui a paralysé l’ensemble des pays du monde. Quoi qu’il en soit, la Cop30 qui se tiendra au Brésil sera donc l’occasion pour les pays en quête de financements de juger du sérieux des pays développés.