France : 2 mois après le concert du « coup de la libération », artistes et organisateurs toujours non payés
Deux mois après l’organisation du concert en l’honneur du président de la transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, à Toulouse, les artistes et organisateurs, Willyam OB et Holdeo, se retrouvent dans une situation financière catastrophique. Malgré les assurances de soutien financier données par le conseiller Bung Pinz et l’artiste Amandine, aucune des promesses de financement n’a été honorée.
Ce concert, qui visait à commémorer le premier anniversaire de la libération du Gabon, avait rassemblé plus de 15 artistes, dont certains venus spécialement du Gabon. Les organisateurs ont dû avancer des fonds considérables pour couvrir les frais de transport, d’hébergement, ainsi que la location de la salle pour 1500 personnes. En dépit de ces efforts, aucun paiement n’a été effectué après l’événement, laissant les organisateurs dans une situation d’endettement important.
Des gabonais en proie au pire par la faute de la Présidence ?
C’est en tout cas le triste scénario duquel sont faits prisonniers Willyam OB et Holdeo, deux figures du showbiz africain en France. Ces derniers se retrouvent aujourd’hui à devoir faire face à des menaces de poursuites judiciaires, de fermeture de comptes bancaires et de retrait de leurs titres de séjour. Les promesses des autorités gabonaises relayées par Bung Pinz de couvrir les coûts de l’événement se sont révélées vaines.
Réduits à se réfugier au Gabon, ces organisateurs se sentent trahis par l’absence de suivi. Pis, les intermédiaires désignés depuis la validation à Ngouoni en l’occurrence, Juste Parfait Moumbamba et Amandine, ne savent plus à quel saint se vouer. Il faut dire que le manque de garantie du palais Rénovation aggrave encore la situation. Étrange quand on sait que « l’artiste Rodzeng a été explicitement recommandé par le président de la transition en personne », soutient un des organisateurs. Les autres ayant été piochés parmi le fleuron musical local et dans l’hexagone.
L’accord donné par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema à Bung Pinze et Amandine à Ngouoni tient-il toujours ? Le Palais rénovation serait-il incapable d’éponger sa dette ? Aurait-il déjà réglé ses factures via un intermédiaire qui aurait détourné les sous ? Des interrogations restées sans réponses. À ce jour, aucun artiste n’a été payé, et les organisateurs continuent de se débattre avec les dettes laissées par l’événement. Cette situation soulève de nombreuses questions sur l’engagement réel des autorités gabonaises envers ceux qui ont œuvré pour célébrer la transition et l’acte héroique du 30 août 2023. L’horloge tourne et Holdeo s’apprête à subir les affres de la justice française pour avoir aidé son pays.
L’inconscient gabonais.
Comment peut-on organiser un évènement sans avoir assurer son financement ?
Il y’a trop de légèreté dans nos gestions des choses.