CEMAC: malgré la crise et la baisse des recettes, le Gabon reste le 2ème pays le plus dépensier
C’est ce qui ressort de la note d’analyse sur les finances publiques des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) élaborée par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). En dépit d’une crise Covid-19 qui a fortement entamé le niveau des recettes, le Gabon demeure l’un des pays les plus dépensiers de la zone avec pas moins de 492,2 milliards de FCFA à fin juin 2021. Une facture colossale pour un pays dont les recettes se sont établies à 400,6 milliards de FCFA sur la même période.
Loin de la réduction attendue et de l’optimisation préconisée des ressources budgétaires, le gouvernement gabonais a maintenu à fin juin 2021, ce niveau d’engagements faisant de lui l’un des plus dépensiers de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Comme le révèle la récente note d’analyse sur les finances publiques élaborée par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), le Gabon affiche le deuxième plus gros total de dépenses de la zone avec pas moins de 492,2 milliards de FCFA à fin juin.
En effet, malgré un contexte économique demandant à la fois prudence et prévoyance face à une dette publique dont l’évolution demeure préoccupante, le gouvernement gabonais a augmenté ses dépenses d’un peu plus de 3,6% par rapport au premier trimestre. Une somme de dépenses qui rapportée au niveau global de dépenses en CEMAC, révèle que le Gabon, a lui seul, a engagé 20,34% des dépenses totales de la zone.
Plus élevées que celles du Congo (378,2 milliards de FCFA) et de la République centrafricaine (69,9 milliards de FCFA) réunies, ces dépenses bien qu’en baisses de moitié par rapport à la même période en 2020, restent donc très élevées. Une situation inquiétante pour l’avenir d’un pays, résolument tourné vers l’emprunt comme moyen de subsistance économique. A noter que sur la période sous revue, la dette publique a quant à elle, culminé à 6539,9 milliards de FCFA.
GMT TV