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ANPN : les écogardes en grève pour trois mois d’arriérés de salaire

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Depuis ce lundi 11 novembre 2024, les écogardes observent une grève générale pour revendiquer le paiement de trois mois de salaires impayés. Rassemblés devant le siège de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) à Libreville, ils dénoncent des conditions de travail précaires et réclament des compensations en adéquation avec les risques de leurs missions.

« Nous n’avons pas touché nos salaires de septembre et octobre, et voilà novembre qui commence sans garantie de paiement. C’est inacceptable ! » a confié l’un des grévistes à notre rédaction. Outre les salaires en retard, les écogardes demandent la mise en place d’une assurance maladie complémentaire et l’octroi de primes de risque, des demandes formulées depuis des années dans un cahier de charges resté sans réponse.

Les écogardes réclament justice pour un travail à haut risque

Sous la tutelle de l’ANPN, une branche de la présidence, les écogardes assurent la sécurité des 13 parcs nationaux du Gabon, couvrant 11 % du territoire national. Créés en 2002 sous l’initiative de l’ancien président Omar Bongo Ondimba, ces parcs sont le pilier de la politique de conservation du pays. Sur le terrain, les écogardes se confrontent au braconnage et à l’exploitation illégale des ressources naturelles, des missions qui les exposent à de nombreux risques.

Cependant, les écogardes ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire. Ils sont rémunérés à travers des subventions dont la disponibilité dépend de fonds publics non permanents. « C’est une situation que nous déplorons, mais les écogardes sont payés en fonction des financements alloués », a expliqué Omer Ntougou Ndoutoume, Secrétaire exécutif de l’ANPN, à Gabonactu.com.

Cette grève met en lumière les difficultés structurelles et financières qui pèsent sur la conservation environnementale au Gabon. Alors que les écogardes jouent un rôle essentiel dans la protection de la biodiversité face à des menaces croissantes, comme le braconnage intensif et l’exploitation illégale des ressources, leurs conditions de travail demeurent précaires. L’absence de statut fonctionnel les place dans une situation de dépendance envers des subventions irrégulières, limitant leur stabilité financière et la reconnaissance de leurs missions. Cette situation interroge sur l’engagement réel des autorités dans la sauvegarde des parcs nationaux, pourtant vitaux pour l’écosystème national.

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