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Transport maritime : le gouvernement et les marketeurs à l’origine de l’augmentation du prix des billets ?

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Depuis le lundi 15 avril 2024, les compagnies maritimes Logistique maritime 241 (Logimar) et Navire à grande vitesse (NGV) ont rendu effective la mesure portant augmentation du prix des billets passant de 35 000 FCFA à 42 000 FCFA. Une hausse des prix regrettable et pénalisante pour les populations qui serait consécutive aux difficultés rencontrées par ces entreprises assurant pourtant une mission de service public, le tout entretenu par les marketeurs qui opposeraient une résistance à l’application de l’article 4 de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH du 07 aout 2013, sous le regard semble-t-il complice du gouvernement. 

L’asphyxie continue du panier de la ménagère serait-elle entretenue, notamment dans le domaine du transport fluvial et maritime ? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu de l’incapacité du gouvernement et plus particulièrement le ministère du Pétrole dirigé par Marcel Abeke et celui des Transports dirigé par le capitaine de Vaisseau Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma qui peineraient à faire les dispositions légales. 

Le refus de l’application de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH à l’origine de la hausse

Si dans l’opinion nationale les compagnies maritimes sont mises au pilori après la décision de procéder à une augmentation du prix des billets sur la ligne Port-Gentil-Libreville, la responsabilité du gouvernement serait également engagée dans ce qui pourrait s’apparenter à une volonté non seulement d’alourdir le panier de la ménagère, mais surtout de mettre à mort l’activité de certaines entreprises. 

En effet, alors que l’article 4 de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH du 07 aout 2013  instituant un gasoil industriel exclu les sociétés exerçant dans le secteur « fluvial et maritime intérieur », ces dernières recevraient une fin de non-recevoir de la part des marketeurs. Selon des informations recueillies par Gabon Media Time, au lieu des 450 FCFA du prix du carburant facturé par exemple à la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII), les autres opérateurs assurant le transport des passagers déboursent 1 145 FCFA avec pour incidence d’augmenter leurs charges. Chose curieuse, malgré des multiples relance pour obtenir l’application dudit arrêté, le gouvernement de manière volontaire n’a jamais daigné bouger le petit doigt, préférant laisser les populations casquer.

Des intérêts occultes entre l’administration et des marketeurs ? 

Il faut d’ailleurs relever que ce statu quo qui semble entretenu, au détriment des populations, serait motivé par des relations pour le moins ambiguë entre l’administration des hydrocarbures, des transports et certains marketeurs. De quoi s’interroger également sur le mutisme des plus hautes autorités, en tête desquelles le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema et le premier ministre Raymond Ndong Sima, alors que certaines indiscrétions estiment que ce dossier aurait été transmis depuis plusieurs mois. Nous y reviendrons avec force et détail !  

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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