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SEEG: la brigade bleue, solution contre les fuites d’eau à 600 millions ou miroir aux alouettes?

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Lancée à grands renforts de communication en fin 2019 par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), « la Brigade Bleue », dont la mission principale était la réparation des fuites d’eau déclarées par les populations dans la commune de Libreville et ses environs, n’a pas obtenu les résultats escomptés. En dépit des 600 millions de FCFA décaissés pour sa mise en œuvre, cette opération aura peu à peu, pris des allures de miroir aux alouettes. 

Sept équipes techniques composées d’agents expérimentés qui interviennent au quotidien pour la réparation de 200 fuites d’eau par jour en moyenne. Telles étaient les données chiffrées présentées par la Société d’énergie et d’eau du Gabon au moment du lancement de sa brigade bleue. Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour la réussite de cette opération. Un problème persistant (les fuites), une solution (la SEEG) et un bénéficiaire (le Gabonais). 

Seulement voilà. Un peu moins de deux ans après son lancement, cette opération qui aura coûté pas moins de 600 millions de FCFA à l’ex filiale de Veolia, aura peu à peu pris des allures de miroir aux alouettes pour les populations qui très souvent et malgré des signalements incessants sur le numéro vert gratuit, n’obtiennent pas de réponses. Une situation qui interroge sur l’efficacité de cette opération pourtant lancée à grands renforts de communication.

Contactée par courrier avec accusé de réception en date du 2 septembre 2021 par Gabon Media Time aux fins d’obtenir des informations complémentaires sur la gestion de sa « Brigade Bleue » , en vertu des dispositions de l’alinéa 1er de l’article 56 du Code de la communication qui dispose que, « les professionnels de la communication ont libre accès à la collecte, au traitement et à la diffusion de l’information », la Société d’énergie et d’eau du Gabon s’est murée dans un silence assourdissant. Que cache son silence ? Surtout quand on connaît le montant colossal de 600 millions de FCFA décaissé pour sa mise en œuvre en 2019.

Si l’idée paraissait salvatrice dans un pays qui perd chaque année plus de 200 000 m3 d’eau occasionnant ainsi un stress hydrique permanent pour les populations, sa mise en œuvre laisse donc transparaître quelques fuites. A charge donc à l’unique société chargée de l’adduction en eau potable du pays, de rectifier le tir afin d’optimiser le rendement sur cette mission. Surtout quand on sait l’impact négatif de ces fuites sur le réseau routier. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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