Pr. Ndjambou : « on ne va plus envoyer les enfants à ISI, jusqu’à nouvel ordre »
Quelques heures après avoir recueilli les plaintes d’étudiants et des responsables d’établissements d’enseignement supérieur privés sur des présumés actes de favoritisme en exécution au sein de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), son Directeur général a décidé de sortir de sa réserve pour donner sa version des faits. Pour le Pr. Ruphin Ndjambou, ces plaintes ne seraient que de la diffamation de ceux qui feraient du bruit. Pas de nature à l’ébranler puisqu’il annonce que des étudiants ne seront plus envoyés à l’Institut supérieur d’ingénierie (ISI) spécifiquement pour mauvaise gouvernance notamment.
Dans l’application pure et simple du principe du contradictoire opposable à tous les professionnels des médias dans une telle circonstance, la rédaction de Gabon Media Time (GMT) a joint le mis en cause via la messagerie instantanée WhatsApp ce lundi 9 septembre 2024. Interrogé sur ces faits graves, le Pr. Ruphin Ndjambou a tout d’abord botté en touche. « Je n’assiste pas à la commission technique. Il faut voir le président de la commission technique », a-t-il indiqué. Tout en annonçant qu’il entend « porter plainte pour diffamation ». Occasion pour ce dernier de marteler que « les établissements non éligibles viennent du ministère et non l’ANBG ».
ISI, un des établissements désormais persona non grata à l’ANBG ?
Alors que rien ne le disposait à s’ouvrir à l’explication car, donnant l’impression de ne prêter que peu d’intérêt à ces accusations, le Directeur général de l’ANBG a finalement donné sa part de vérité dans cette épineuse affaire. Il aura fallu attendre quelques minutes avant que le Pr. Ruphin Ndjambou se prononce clairement. « Nous avons une liste ici des établissements interdits par le ministère. On ne communique pas cette liste car dans l’année on a dû enlever les étudiants dans ces établissements à cause de la mauvaise organisation académique. Voir ministère de l’enseignement supérieur. Le processus d’accréditation des établissements a révélé les bons et les mauvais. Ce sont les mauvais qui font du bruit vide », a-t-il souligné.
Non sans évoquer la « mauvaise organisation scientifique et pédagogique. La gouvernance ne respecte pas les normes académiques exigées. C’est ça le fond du problème simplement ». Donnant force à la dénonciation de l’un des étudiants plaignants d’avoir été refoulé à cause de sa pré-inscription issue de l’Institut supérieur d’ingenierie, le Pr. Ruphin Ndjambou a annoncé que « on ne va plus envoyer les enfants là-bas [ISI : Ndlr] , jusqu’à nouvel ordre ». Une sorte de position ferme qui semble qui ne participe pas à apaiser les tensions avec les responsables de ladite école. Pour l’heure, la tension reste vive et seuls les 19 établissements validés par la tutelle accueilleront les étudiants cette année.
GMT TV