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Okondja: le chef du centre médical interdit le manioc et ses feuilles sous peine d’amende

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Les populations de la commune d’Okondja, chef-lieu du département de Sébé-Brikolo dans la province du Haut-Ogooué sont tombées des nues en apprenant la nouvelle mesure. C’est dans une note affichée le mardi 11 mai dernier, que le chef du centre médical local a interdit les feuilles de manioc et le manioc comme plats pour les malades sous peine d’une amende d’un montant de 3 mille FCFA. 

C’est par le biais d’une note de service que l’annonce a été faite. En effet, Mbembi Djinon Damien, chef du centre médical d’Okondja a proscrit deux des aliments phares de l’assiette du Gabonais lambda sans aucune forme d’explication. « Il est noté à ce jour que l’usage du manioc et ses feuilles n’est plus autorisé au sein de l’hôpital. La contradiction est sous peine d’une amende de 3.000F », a-t-on pu lire dans la note parvenue à la rédaction de Gabon Media Time.

Si l’affaire peut faire l’objet de railleries, elle soulève cependant de nombreuses interrogations. Pourquoi cette interdiction ? Si les mesures barrières liées à la riposte contre le coronavirus exigent un contrôle strict des personnes et des biens qui entrent dans un centre hospitalier, la spécification des feuilles de manioc et du manioc est incompréhensible selon des habitants d’Okondjo.

« Ce sont les seuls aliments qui portent en eux les gènes du coronavirus ? Nos pères et mères qui sont ici au village nous nourrissent avec ces aliments, comment comprendre qu’un médecin les interdisent aujourd’hui qu’ont les leur apporte sur leur lit d’hôpital ? », s’est offusquée sous anonymat une habitante de la ville jointe par Gabon Media Time

S’agissant de l’amende de 3 mille FCFA, il ne s’agit ni plus ni moins qu’une « blague de mauvais goût ». Les responsables des structures hospitalières ne sont pas habilités à fixer de telles sanctions pécuniaires contre des patients ou leurs parents pour quelque motif que ce soit. La réaction de la tutelle est vivement attendue pour couper court à ce type de pratique qui n’honore pas le service public gabonais dont la probité et la bonne conduite sont garanties par le premier fonctionnaire du pays, Rose Christiane Ossouka Raponda. 

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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