Octobre Rose : l’association ASAFAC brise le tabou de la stigmatisation des malades du cancer
Dans le cadre de la poursuite de sa campagne de sensibilisation aux Cancers féminins pour cette période d’Octobre Rose, l’Association pour le soutien et l’aide aux femmes atteintes de cancer (ASAFAC) a organisé une rencontre ce 25 octobre à l’Immeuble Arambo. L’objectif de cette session de sensibilisation était de briser le tabou de la stigmatisation des personnes atteintes de cancer, à travers une pièce de théâtre jouée par les membres de l’association, dont de nombreuses femmes atteintes.
C’était une « soirée unique, où l’art et l’engagement se rencontrent pour donner voix à des réalités souvent ignorées », pour reprendre les propos même de la présidente de l’Association ASAFAC, Jeanne D’Arc Kong-Ndes. En effet, la pièce de théâtre jouée par « Les Phénix », et intitulée « Huis clos avec les phénix », visait à mettre en scène le vécu de nombreuses personnes atteintes de cette pathologie, et qui doivent parfois subir la stigmatisation, tant du corps médical que de leurs proches.
Les Phénix ont mis en scène leur propre vécu
La pièce de théâtre jouée par ces braves femmes qui pour certaines, ont subi des ablations à la suite de la détection d’une forme maligne de cancer, traduisait selon Jeanne D’arc Kong-Ndes dans ses propos liminaires « leur réalité » et qui devrait, a-t-elle poursuivie « Nous pousser à réfléchir sur nos préjugés, sur la manière dont nous percevons et traitons les femmes souffrant de cancer, et nous rappeler l’importance du dépistage précoce ». Ainsi, une heure durant, dans un mélange de rire et de tristesse, l’assistance a pu vivre tantôt des scènes de mépris des malades par des membres du corps médical, tantôt un manque de connaissance sur les différents types et les formes de cancers féminins.
Les actrices ont donc, tout en révélant au public par la dérision les réalités dont elles ont été victimes, tenu aussi et surtout à sensibiliser par la même occasion sur les facteurs à risque, ainsi que sur les moyens de prévention. Elles ont ainsi mis un accent particulier sur la nécessité de passer outre la stigmatisation et d’oser le dépistage en vue d’une prise en charge précoce. Rappelons que l’association ASAFAC ouvre depuis 2016 à accompagner les femmes atteintes de cancer, en les aidant à reconstruire leur corps malade, mais aussi en les incitant à faire leur test de dépistage. A ce jour, ce sont plus de 150 milles personnes touchées par cette association qui ne bénéficie pourtant d’aucune subvention de la part de l’Etat.