Libreville : les transporteurs déplorent le maintien de la suspension des voyages de nuit
Plus d’un an après l’instauration de l’interdiction de circulation nocturne pour les transports terrestres, les transporteurs gabonais expriment leur frustration face au maintien de cette mesure. Instaurée par l’ancien ministre des Transports, le Général Auguste Roger Bibaye Itandas, l’Arrêté N° 0000007/MT/SG/DGTT/DGSR du 11 juillet 2023 interdit aux véhicules de transport public de circuler entre 20 heures et 5 heures du matin, en dehors du Grand Libreville. Une décision initialement prise pour réduire la recrudescence des accidents de la route, mais qui, selon les opérateurs économiques, pénalise lourdement leurs activités.
À l’occasion du référendum 2024 qui a vu la participation de plus de 800 milles gabonais qui ont exprimé leur choix du Oui ou du Non dans les urnes, les opérateurs économiques exerçant dans le secteur du transport routier ont vu une forte affluence des citoyens, notamment ceux allant dans la province du Woleu-Ntem. « Depuis qu’on a ouvert la campagne les bus transportent les gens tous les jours, et ce dès 6 heures du matin on commence à descendre » a déclaré l’un des responsables de l’agence rencontré sur les lieux.
À quand la levée de la suspension des voyages de nuit ?
Si la période de la campagne référendaire a permis à ces derniers d’avoir une activité dense, les transporteurs ont particulièrement déploré le maintien de la suspension des voyages de nuit. « C’est vrai que beaucoup de gens voyagent mais nous voulons que le Président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema nous permette de reprendre les voyages de nuit. La nuit nous avons une bonne visibilité sur la route. Les accidents sont causés par les conducteurs des grumiers, pas par nous » a confié l’un des responsables de l’agence Ndzibessi voyage. Une situation qui affecterait directement leur rentabilité.
Il est important de souligner que l’interdiction de circulation de nuit en zones interurbaines s’applique particulièrement aux véhicules de transport public de voyageurs.Selon les autorités des Transports de l’époque, cette mesure a pour objectif d’assurer la sécurité des usagers de la route. Une explication qui peut trouver son sens quand on sait que certains tronçons menant à l’intérieur du pays manquent d’ensoleillement et d’éclairage. Toute chose qui participe à la multiplication des accidents sur la nationale 1. Pour l’heure, les transporteurs espèrent que leurs préoccupations seront entendues et qu’un compromis pourra être trouvé pour assurer à la fois la sécurité des usagers et la viabilité économique du secteur.