Libreville : entre reprise des cours et complexité de mobilité urbaine
Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima avait présidé le lancement officiel de la commission nationale de la carte scolaire le lundi 03 juin dernier au Centre multisectoriel de Nkok. Si cette préoccupation avait fait l’objection des travaux, cependant alors que la rentrée des classes est effective, le constat est toujours le même : c’est un véritable calvaire pour se mouvoir.
Sortir très tôt le matin est une habitude qu’ont bon nombre de Gabonais vivant à Libreville durant la période scolaire en raison du parcours du combattant sur la route. En effet espérer emprunter un taxi et arriver à l’heure dans les différents lieux d’activités relève du miracle, puisque les obstacles à affronter sont nombreux, notamment les bouchons interminables et récurrents à travers la ville, et la défaillance du système de transport, malgré la présence de Sogatra, Trans’Urb et Trans’Akansda qui ont d’ailleurs la charge de transporter gratuitement les élèves.
Qu’est ce qui coince ?
C’est la grande question que l’opinion publique se pose. Les autorités en place peinent à mettre en œuvre de réels mécanismes afin d’alléger les déplacements et surtout lutter contre les chassés croisés en période scolaire. Comment comprendre que la question de la carte scolaire à ce jour peine à voir le jour ? Pour rappel, la carte scolaire est un outil utilisé pour organiser la répartition des élèves dans les établissements scolaires. Elle est établie en prenant en compte divers critères tels que la démographie locale, la capacité des établissements scolaires, les infrastructures disponibles, les besoins spécifiques des élèves, et la distance entre le domicile des élèves et les écoles. Une solution qui permettra de lutter contre les retards non seulement des apprenants mais aussi des parents d’élèves à leurs lieux de travail.
En effet, ces derniers doivent tous livrer un combat pour espérer monter dans un taxi, un clando ou un bus. Les plus empathiques parviennent à céder leurs places à certains élèves en courant le risque d’arriver en retard au travail et donc de se voir sanctionner. Résultat des courses la productivité est mise à rude épreuve, car rien que le fait d’imaginer affronter ce parcours toute une semaine, le surmenage et l’épuisement s’installent automatiquement. Que dire alors de l’aspect financier, puisqu’il faut prévoir pas moins de 3000 FCFA pour espérer arriver à bon port.
La rentrée scolaire, la moisson des opérateurs du secteur du transport
Au milieu de toute cette souffrance, ce sont les transporteurs urbains et suburbains qui se remplissent les poches puisque les usagers de la route se retrouvent dans l’obligation de miser. Un schéma bien connu par cœur par les populations qui n’a que trop duré. Il est plus qu’urgent que les nouvelles autorités en place prennent réellement à cœur cette préoccupation qui est réellement une source de démotivation pour plusieurs compatriotes au regard de la charge mentale qu’elle ajoute au quotidien. Le facteur transport devrait être de loin un problème pour un pays comme le Gabon qui aspire à se développer.