A La UneDerniers articlesSOCIETE

Lastourville: les enseignants du village Madoukou Mahouya victimes d’agressions sous l’indifférence des autorités

Ecouter l'article

Les enseignants affectés au village Madoukou Mahouya à 15 kilomètres de Lastourville dans la province de l’Ogooué-Lolo, seraient victimes de violence. D’ailleurs, ces dernières semaines sont marquées par des agressions tous azimuts qui seraient orchestrées par des individus bien connus et ce, sous le regard indifférent des autorités administratives et politiques compétentes pourtant informées.

Depuis toujours, les établissements d’enseignement primaire et secondaire de l’hinterland sont frappés d’un abandon de la part du ministère de tutelle, qui n’aurait d’yeux que pour le Grand Libreville. Pour preuve, plusieurs collèges et lycées en province peinent à avoir un nombre raisonnable d’enseignants. La plupart du temps, certains jeunes enseignants sortis de l’École normale supérieure (ENS) refusent d’être affectés en province où peu de garanties sécuritaires leur sont données.

Il faut dire que la série d’agressions et de cambriolages perpétrés au village Madoukou Mahouya, ne devrait pas booster leur enthousiasme. Là-bas, les enseignants ne savent plus à quel saint se vouer. « Les enseignants de Madoukou Mahouya depuis près d’une semaine se font agresser. On a porté plainte à la Gendarmerie et on a vu le préfet mais ils semblent indifférents face à notre situation. On nous demande de mener des enquêtes nous-mêmes pour avoir les noms de nos agresseurs. J’ai donc quitté ma maison pour m’abriter chez une collègue car je crains pour ma vie » a déploré une des enseignantes. 

Même son de cloche chez d’autres enseignants qui menacent de déserter définitivement ce village. « Si rien n’est fait pour garantir notre sécurité ici, nous abandonnerons tout pour aller nous installer en ville », a indiqué une victime. Une situation regrettable qui se greffe aux difficultés que rencontrent les enseignants de l’intérieur du pays. Grosse carence en matériels didactiques, hygiéniques et même en matière de logements. Gageons qu’une solution sera promptement trouvée et qu’une enquête permettra de mettre la main sur ces agresseurs afin de ramener la quiétude chez les enseignants.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page