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Honorine Nze Biteghe: «le projet de modification du Code civil n’a pas pour but de détruire les foyers»

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Dans une interview accordée au quotidien L’Union dans sa parution de ce vendredi 2 avril 2021, la présidente de l’Observatoire national des droits de la femme et de la parité (ODEFPA), Honorine Nze Biteghe, donne son analyse du projet de loi portant modification de plusieurs dispositions du Code civil gabonais. Un entretien au cours duquel la magistrate a soutenu que la réforme n’avait pas pour but de détruire les foyers contrairement à ce qui se dit depuis l’adoption en Conseil des ministres de ce projet de loi. 

Le projet de loi portant modification du Code civil adopté à l’issue du Conseil des ministres du 23 mars dernier en faveur de la condition de la femme gabonaise n’a pas fini de susciter des débats. Au lendemain de son communiqué, des voix se sont élevées pour protester contre le caractère « pernicieux » de telles réformes à l’heure actuelle, pointant notamment du doigt une entorse aux valeurs traditionnelles, fondement de la cellule familiale, laquelle confère notamment à l’homme une certaine suprématie. 

C’est donc dans le but de montrer le bien fondé de la modification de ces dispositions dites « discriminatoires » en République gabonaise, qu’Honorine Nze Biteghe, récemment nommée sénatrice par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, s’est prononcée. Pour la présidente de l’Observatoire national des droits de la femme et de la parité, la promotion des droits de la femme est un objectif afin de parvenir à des ménages plus équilibrés. « Le projet n’a pas pour but de détruire la famille ou les foyers, mais le but c’est de reconnaître ce que la femme est en réalité: le vis-à-vis de l’homme », a-t-elle avancé. 

En réponse aux personnes qui soutiennent que la suppression de l’obligation d’obéissance de la femme ou de la modification du role du mari en tant que chef de famille viendra bouleverser l’organisation interne du mariage, elle affirme le contraire et évoque « plutôt l’amélioration, la prise de conscience du rôle de chacun des époux ».   

Lauris Pemba

Titulaire d'un Master en droit Public, je suis passionnée par le journalisme depuis des années. J'anime l'actualité au quotidien sur GMT depuis son lancement en juillet 2016.

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