Gabon : un peu plus de 3 milliards pour la réhabilitation de l’axe Bifoun-Lambarene
En piteux état depuis quelques années maintenant, l’axe Bifoun-Lambaréné va, dans les prochains mois, connaître une cure de jouvence puisqu’un peu plus de 3 milliards de nos francs devraient y être engagés pour permettre le désenclavement de la région et l’amélioration de l’activité économique. C’est ce qui ressort de la dernière version consolidée du Plan national de développement pour la transition (PNDT), qui le place parmi les 30 projets prioritaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions.
La réhabilitation des voiries menant à l’hinterland est érigée en priorité par les autorités de la transition. Durant ces deux ans, plusieurs d’entre elles devraient ainsi être réhabilitées pour permettre une fluidification du trafic entre zones urbaines et zones rurales. Parmi ces tronçons, l’axe Lambaréné-Bifoun. Long de 74,5 km et actuellement en piteux état, cet axe devrait faire l’objet d’une remise à niveau par le Français Colas, qui au terme du forum Gabon-France, a hérité d’un contrat de 78 milliards de FCFA dont 3,1 iront uniquement à la réhabilitation de cette voie.
Désenclavement de l’hinterland et amélioration de l’activité économique
Sous la supervision de la direction générale de la construction et de l’équipement (DGCE), la controversée entreprise française qui avait été interpellée par le gouvernement déchu pour des faits de surfacturation notamment, qui est déjà à pied d’œuvre, devrait ainsi finaliser ces travaux qui à terme permettront le désenclavement de la région et l’amélioration des activités économiques. Toute chose qui pourrait mettre en lumière le potentiel touristique de cette région.
La réhabilitation de cet axe qui devrait compléter celle des axes Ovan-Makokou pour 6,5 milliards de FCFA, Forasol-Mbega pour 5,5 milliards de FCFA, Bifoun-Ndjolé pour près de 8,5 milliards de FCFA ou encore la réalisation de 2 fly-overs, de 4 passerelles piétonnes et du nouveau pont d’Ebel-Abanga pour plus de 24 milliards de FCFA dès cette année, s’inscrivent dans le cadre du Pilier 1 du Plan national de développement pour la transition (PNDT), qui remet le développement des infrastructures stratégiques, notamment routières, comme principal atout pour notre développement.
Un plan qui prévoit à minima 1333 milliards de FCFA pour les études de faisabilité, les aménagements et réhabilitations des routes prioritaires, l’amélioration de l’offre de service de transports voyageurs, la mise en conformité des installations portuaires, ou encore la construction de ponts en béton dans tout le pays.