Gabon : Révision de la stratégie nationale et du plan d’action de gestion du Conflit Homme – Faune
Apporter une réponse efficace au conflit Homme-Faune. C’est l’objectif poursuivi par les participants à l’atelier d’examen et de révision de la stratégie nationale et du plan de gestion du conflit Homme-Faune, dont les travaux se sont ouverts ce 28 octobre 2024, en présence des représentants gouvernementaux et des partenaires techniques du Gabon dont le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) Gabon et le projet TRIDOM GIZ.
Trois jours durant, les participants à cet atelier œuvreront à réexaminer les propositions formulées il y a plus de deux ans pour adresser la problématique du conflit Homme-Faune, qui s’est au fil des années imposé comme un impératif pour les autorités gabonaises, qui doivent concilier préservation de la biodiversité et bien-être des communautés rurales. Il faut dire que cet atelier s’inscrit dans la continuité de celui qui s’est tenu en mai dernier et il fait une place de choix aux recommandations du DNI, aux orientations du Plan National de Développement pour la Transition (PNDT) et les assises nationales sur le conflit H/F qui se sont tenues en décembre 2021.
Préserver les éléphants tout en assurant la protection des communautés rurales
C’est tout le défi auquel sont confrontés les participants à cette première session consacrée à l’examen et à la révision du projet et du plan d’action. En effet, ouvrant les travaux de cet atelier au nom d’Arcadie Svetlana Minguengui, Ministre de l’Environnement du Climat et du Conflit Homme-Faune, la Directrice de cabinet Commandant Sindzi Sombangoye Prudence a rappelé une réalité implacable. « Les statistiques du symposium « Forêts Eléphants » tenu à Libreville le 13 mars 2024 révèlent que notre pays compte aujourd’hui environ 95 000 éléphants de forêt, soit plus de 70% de la population d’éléphants de forêt d’Afrique Centrale pour une superficie de 267667 km². Ce tableau présente une cohabitation inévitable entre les pachydermes et les hommes, faisant naître un conflit de territorialité et d’accès aux ressources : c’est le conflit homme-faune », a-t-elle indiqué.
Si pour Nathalie Nyare Essima, Directrice du WWF Gabon, « les populations gabonaises expriment des sentiments mitigés vis-à-vis de la conservation à cause des dégâts multiformes causés par les animaux », cet atelier a pour but de « garantir l’équilibre entre les politiques de conservation de la biodiversité et l’accessibilité des communautés rurales aux ressources essentielles à leur développement ». C’est conscient de cet enjeu que le WWF et le projet TRIDOM GIZ entendent pleinement se tenir aux côtés des autorités gabonaises qui, grâce à ce plan d’action et à sa stratégie, pourront facilement capter des financements nécessaires pour régler cette problématique et mener des actions visant à passer de Conflit à Coexistence.