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Gabon : plus de 87 milliards de FCFA de masse salariale pour les établissements publics de l’Etat entre 2021 et 2022

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Annexé au projet de loi de finances 2023, l’appui aux établissements publics de l’Etat fait apparaître de nombreux dysfonctionnements en matière de gestion et de gouvernance de ces entités. Au titre de ces nombreux dysfonctionnements, on retrouve notamment plus de 87 milliards de FCFA décaissés entre 2021 et 2022 en salaires pour la quasi-totalité des établissements publics de l’Etat, soit 40,9 milliards de FCFA en 2021 et 46,7 milliards de FCFA en 2022. Une somme colossale pour des établissements qui vivent sous curatelle perpétuelle de l’Etat à travers ses subventions. 

En dépit du fait que de nombreux problèmes se posent par rapport à la gouvernance des services publics personnalisés (SPP), ces derniers continuent de bénéficier des largesses de l’exécutif, et encore plus ces dernières années. Comme le démontrent le document relatif à l’appui aux établissements publics de l’Etat, ce sont plus de 91 milliards de FCFA qui leur ont été accordé en 2020, plus de 167 milliards de FCFA en 2021 et une coquette somme de 172 milliards de FCFA pour l’exercice 2023. 

Soulignant une fois de plus l’absence de maîtrise de la dépense publique en lien avec les transferts dédiés à ces derniers, ces subventions interrogent d’autant qu’elles servent en grande partie à financer le train de vie de ces établissements financiers. Il faut dire qu’en 2020 et 2021, ce sont respectivement 41 et 47 milliards de FCFA qu’ont dépensés ces établissements publics en émoluments. Des sommes auxquelles s’ajoutent près de 145 milliards de FCFA en dépenses de biens et services sur la même période. 


Ainsi, en lien avec la faiblesse des tutelles technique (départements ministériels de tutelle), financière (ministère du budget et des comptes publics) et donc du contrôle administratif et budgétaire, lesdites administrations (SPP), ont vu leur dépenses crever le plafond. Une situation qui témoigne de l’absence de gouvernance au sommet de l’Etat, étant entendu que la grande majorité de ces établissements ne rendaient jusque-là des comptes qu’à la présidence de la République.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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