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Gabon : le Parlement enfin dans son rôle de contre-pouvoir 

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L’essor vers la félicitée a-t-il enfin pris pied au sein de l’Assemblée nationale ? C’est du moins ce qui pourrait ressortir au regard des débats animés conformes à une démocratie pluraliste, en lien avec les projets de loi régulièrement introduits par le gouvernement de Transition. Dans cet élan, le texte sur la révision du Code électoral actuellement en discussion au Palais Léon Mba est une illustration parfaite de cette démocratie revivifiée.   

En dépit du fait qu’ils aient tous été nommés par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et principalement par son chef, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, les députés de la Transition entendent bien exercer leur rôle de contre-pouvoir face à l’exécutif. Finis des textes qui passent comme une lettre à la poste, les ministres de la Transition sont bien désormais obligés de défendre chaque virgule d’un texte qu’ils souhaitent voir adopté. 

La société civile atout majeur dans la revivification de la démocratie au sein de l’Assemblée nationale     

Que ce soit lors des plénières retransmises à la télévision publique au cours desquelles les parlementaires de la Transition assènent froidement des questions aux membres du gouvernement, y compris les plus embarrassantes, ou à la faveur des auditions, le spectacle auquel les Gabonais assistent depuis le début de cette législature est à la mesure de leurs attentes en matière de liberté, de représentativité et de défense de leurs intérêts. Il faut dire que cette revivification du débat parlementaire porte ses fruits puisque c’est à la suite d’une interpellation du ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, par un député de la Transition que cette dernière a pris des mesures visant à rappeler aux établissements scolaires la nécessité du respect du calendrier scolaire. 

En outre, l’épineuse question du transfert de l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur et la suppression des représentants des partis politiques au sein des commissions électorales qui continue d’agiter le débat public, participe également de cette aspiration des forces vives de la nation a véritablement faire vivre la démocratie. Toute chose qui est d’ailleurs loin d’étonner si l’on s’attarde sur les profils qui composent l’Assemblée nationale de Transition. En effet, s’ils s’étaient déjà montrés vindicatifs, au moment de la constitution des quotas au sein du parlement de Transition, les acteurs de la société civile, tel que Geoffroy Foumboula ou encore Lionel Ella Engonga, sont des plus actifs, que ce soit lors des questions au gouvernement, ou à la faveur des débats sur l’adoption des projets de lois. Gageons que les résultats sortis des urnes au terme des législatives qui marqueront la fin de la Transition, sauront dégager un parlement hétéroclite afin que cette expérience soit pérenne.      

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