Gabon : le ministère de la Défense, enfant gâté de la République ?
Alors que le pays vit au rythme des arbitrages budgétaires, dans l’optique d’optimiser la dépense publique, la question de l’affectation des postes de dépenses se pose plus que jamais. Fort de ses 19 847 agents recensés en 2019 et d’un budget évalué à plus de 160,9 milliards de FCFA en 2023, le ministère de la Défense nationale est parmi les plus nantis de la République. Un traitement qui interroge sur le sens des priorités, dans un pays qui ne connaît pas de menace existentielle, mais qui en revanche est à la traîne en matière d’investissements productifs.
Malgré une baisse conséquente du budget de la Défense nationale, entre 2022 et 2023, celle-ci n’a en rien concerné les dépenses en personnel. En effet, les 12 milliards de baisse constatés entre le projet de loi de finances initiale 2023, et la loi des finances rectificative 2022, tiennent essentiellement à une baisse de moitié des investissements, les dépenses en personnel étant restées relativement stables, soit plus de 135 milliards de FCFA.
Le ministère de la Défense inutilement budgétivore
Fort de ses 160 975 162 541 FCFA au titre de l’exercice budgétaire 2023, le ministère de la défense dispose du 3e budget, derrière celui de l’Éducation nationale, sur les 42 missions arrêtées. Si ce montant peut sembler dérisoire au regard des 2 124 milliards de FCFA de budget annuel inscrits dans le projet de loi des finances 2023, l’optimisation de la dépense publique voulue par les autorités actuelles commande toutefois de s’interroger sur le sens des priorités.
En effet, le Gabon n’étant confronté à aucune menace extérieure, qu’est-ce qui pourrait justifier un tel niveau de dépenses ? Si l’essentiel de ce budget est englouti par des dépenses en personnel, soit 135 milliards FCFA en 2023, peut-être faudrait-il que les autorités de la transition baissent les effectifs de forces de défense, afin de renforcer les capacités dans l’Enseignement supérieur, la Recherche scientifique, l’Education nationale, ou encore la Police nationale, afin que la police de proximité voulue par les Gabonais devienne une réalité.
1 fonctionnaire sur 5 est issu des forces de défense
C’est l’une des conclusions que l’on tire du rapport sur le dernier recensement biométrique des agents de l’Etat. Lequel indique que les effectifs de la Défense nationale représentent plus de 19 847 personnels, soit le 2e contingent derrière celui du corps enseignant et le double de celui de la santé, lorsqu’on sait que les déserts médicaux sont une triste réalité dans notre pays.
Ainsi, alors que la France, qui vit au rythme de menaces terroristes permanentes, affichait en 2021 un ratio de 1 militaire pour 330 habitants, le Gabon, dont les besoins en services sociaux de base et en investissements productifs sont considérables, maintient un ratio de 1 militaire pour 130 habitants. Que dire enfin des carrières administratives des hommes en uniformes, où là encore, ils ne sont pas logés à la même enseigne que les fonctionnaires de l’éducation nationale.
Si la transition est présentée comme une opportunité devant permettre au pays de connaître un essor au plan institutionnel, économique et culturel, les autorités militaires au pouvoir devraient se garder de tomber dans les erreurs du passé. En effet, présenté comme une variable d’ajustement dans la lutte contre le chômage, le corps de la défense nationale devrait désormais être considéré à la hauteur des enjeux du pays. Lesquels sont tournés vers la recherche d’une main d’œuvre qualifiée, dans des domaines à forte valeur ajoutée.
Certains seuils sont indispensables pour garantir un certain niveau de fonctionnement.
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Le Gabon ne connait pas de menace terroriste, mais la surveillance des frontières reste un enjeu important, suivi de la protection des sites protégés et des sites d’exploitation (nous sommes un pays riche en mines, cela demande une surveillance accrue car les convoitises sont fortes).
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De plus, notre territoire fait la moitié du territoire français mais que notre population est 20 fois moins importante que celle de la France.
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Nous avons donc besoin de la moitié de leurs effectifs de défense. Suivant ces chiffres, ont devrait avoir 1 militaire pour 16 habitants si on veut couvrir notre territoire comme les français couvrent le leur :
– 0.5/330 serait le ratio optimal pour la superficie du Gabon, avec la population française ;
– mais nous avons 1/20 de cette population, il faut donc diviser 330 par 20 si nous voulons mettre la quantité de militaires nécessaires à l’échelle de notre population.
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Nous obtenons alors un ratio de 1 défenseur de la nation pour 16 habitants. La défense publique couvrant au Gabon : la police, la gendarmerie, l’armée et le corps des pompiers.
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Le Gabon est donc sous-protégé pour sa taille.
Bonjour,
Il serait intéressant d’émettre des propositions pour transformer ce centre de coût en un centre de profits .
Aujourd’hui nous sous exploitons nos forces de défense de manière à ce qu’elle soit soient peu productives.
Nous sommes en temps de paix, peu être que si nous évaluons le nombre de force de défense Vitales qu’ils nous faut, nous pouvons louer l’excédent aux pays où aux institutions internationales qui en ont besoin.
Une autre approche serait de permettre aux militaires d’exercer une activité civile en temps de paix afin que ces hommes vaillants puissent participer activement à l’économie du pays.
Aujourd’hui par exemple le secteur agricole a besoin de bras vaillants. Si on arrive a convaincre 10000 agents des forces de défense et on leur allouent a chacun 1 hectares cela fera 10 000 hectares de terres cultivées en plus .
Les cultures qui seront cultivées seront planifiées par le ministère de l’agriculture et le ministère du commerce.
L’objectif sera d’équilibrer progressivement notre balance commerciale pour certaines denrées.