Gabon : faut-il un drame pour ensoleiller la Nationale 1 ?
En travaux depuis plusieurs mois, la Nationale 1 semble peu à peu revêtir une apparence séduisante et praticable pour les automobilistes. Seulement, cet enjolivement de la voie menant à l’intérieur du pays ne tient pas compte des dangers qui guettent les conducteurs, en l’occurrence l’ensoleillement qui peine à être réalisé.
Ce n’est un secret pour personne, les accidents sur la Nationale 1 du Gabon sont légion. Les habitués de cette route sont souvent les témoins involontaires des scènes souvent ubuesques mais qui se soldent par des pertes en vies humaines. D’ailleurs, le drame qui s’est déroulé durant cette année au village Ayeme-Bokoué aurait dû donner la sonnette d’alarme aux autorités publiques.
À quand le rafraîchissement de l’ensoleillement de la N1 ?
Une question qui taraude les esprits des populations installées aux abords de cette route nationale. Puisqu’en cas d’accidents, ce sont elles qui payent le lourd tribut. Le gouvernement n’arrivant qu’après le drame pour consoler ceux qui acceptent de troquer leur peine contre des aides financières. Pourtant, ce cinéma politique peut aisément être évité.
Pour ce faire, l’opération d’ensoleillement ne saurait être reléguée aux calendes grecques. Car, aussi praticable qu’elle serait, la voie a besoin d’être dégagée des grosses herbes et arbres aux branches trop longues qui obstruent la vue du conducteur d’un véhicule. Qui plus est, condamné à juguler la voie bitumée en serpent. Ne pas avoir un champ déblayé constitue un danger réel.
Que font les conseils départementaux et les mairies ?
Si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) est assurément interpellé au premier chef pour solutionner ce problème latent, il reste que les conseils départementaux et les municipalités doivent se remettre en question. Pourtant ces opérations d’ensoleillement ne sont pas aussi budgétivores que les activités politiques qui n’ont aucune retombée directe.
Ce qui n’est pas le cas de l’ensoleillement qui est une mesure avant-gardiste et sécuritaire. Et ce, en plus d’être une préoccupation majeure des riverains. Pour certaines femmes qui reviennent du champ, « l’absence de visibilité fait qu’au sortir d’un virage, beaucoup se font tamponner par les voitures roulant à vive allure ». Il suffit de procéder au nettoyage des points noirs que sont les virages et les montagnes où des hautes herbes.
GMT TV