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Gabon: 1 an d’emprisonnement et 1 million de francs d’amende en cas de diffamation

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À l’heure où la liberté d’expression s’est faite liberticide sur la toile où chacun s’arroge le droit de répandre des inepties sur autrui, le Code pénal gabonais prévoit en son article 283 et suivants une peine d’un an d’emprisonnement assortie d’une amende d’un million FCFA à l’encontre de quiconque se rendrait coupable d’atteinte à l’honneur et à la considération des personnes en l’occurrence en diffamant. 

Il y a encore quelques semaines, les internautes étaient choqués par les propos désobligeants de l’influenceuse Serena à l’encontre du coupe de l’humoriste Manitou. Des allégations lourdes qui se sont avérées mensongères après investigation et passage aux aveux de la jeune femme qui a reconnu avoir agi dans le but ultime de salir l’image de Wilgrace Nguety. Une attitude qui témoigne de la naïveté de certains internautes qui, en raison de l’anonymat que semble procurer internet, se croient inattaquables.

Doit-on rappeler que le droit est dynamique et vise à ramener de l’ordre dans tous les compartiments de la vie. Au Gabon, le Code pénal en vigueur prévoit un cadre répressif à l’encontre des auteurs de « toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne à laquelle elle est imputée est une diffamation ». Il est prévu un emprisonnement allant jusqu’à 1 an et une amende d’un million FCFA au plus.

En outre, quiconque aura publié directement ou par voie de reproduction, cette imputation qui ne repose sur aucun élément, est punissable. Et ce, même si elle « est faite sous forme dubitative ». Une peine exemplaire qui, on l’espère, saura dissuader plus d’un à proférer des allégations infondées au sujet d’autrui. Il est tout de même judicieux de préciser que plusieurs éléments doivent être constitués à savoir l’imputation d’un fait, l’atteinte à la réputation et le caractère faux des propos doivent être réunis.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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