Élections 2025 : climat morose à Lékoni-Lékori en attendant la décision de la Cour Constitutionnelle

Après l’annulation du scrutin dans le département de la Lékoni-Lékori, le climat politique semble lourd en attendant le verdict des hautes juridictions du pays. Depuis les élections législatives et locales du 27 septembre 2025, qui ont été annulées par le Ministre de l’Intérieur dans la Commune et au premier siège, deux recours ont été déposés à la Cour Constitutionnelle et au Tribunal Administratif. Cette décision a déclenché une vague de réactions au sein des électeurs concernés.
En effet, l’annonce de l’annulation du scrutin par le ministre de l’Intérieur car non conforme aux dispositions du Code électoral. D’ailleurs l’invocation des « graves incidents » pour justifier cette mesure reste sujette à caution puisque selon de nombreux acteurs politiques la requête introduite par le candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) sa requête étant jugée illégale et irrégulière puisque lui-même aurait été battu dans son fief. La question se pose : un candidat d’un siège spécifique peut-il faire annuler une élection sur un autre siège ?
Les recours introduits par le Parti démocratique gabonais, qui contestent notamment tant les motifs que la régularité des annulations, sont actuellement en cours d’examen. Les habitants de ce département du Haut-Ogooué, connu pour sa forte vitalité politique, se tiennent sur le qui-vive, attendant avec sérénité, mais vigilance, le jugement final des institutions compétentes.
Des contestations aux fondements juridiques débattus
Les requérants affirment que les décisions d’annulation émises par l’autorité administrative ne reposent sur aucune irrégularité constatée lors du scrutin. Les procès-verbaux, signés par des scrutateurs de toutes les tendances politiques, attestent d’un déroulement pacifique des opérations électorales. Les élections au premier siège et à la Commune avaient d’ailleurs été validées par la CNOCER et l’ACER, avec des résultats affichés publiquement à la Commission départementale sans aucune mention d’irrégularités. Les plaignants citent les articles 160, 187 et 353 du Code électoral, qui confèrent à la Cour Constitutionnelle l’autorité exclusive pour statuer sur la validité ou l’annulation des élections législatives.
De l’autre côté, les représentants de l’administration soutiennent que les mesures prises visaient à préserver la transparence et la crédibilité du processus, en attendant que les faits soient clarifiés par les juridictions compétentes.
Appels au calme et à la responsabilité
Dans ce contexte où les tensions politiques pourrait facilement embraser les esprits, les habitants de Lékoni-Lékori sont appelés à faire confiance à la justice, unique instance habilitée à trancher en dernier ressort les contentieux électoraux, en conformité avec les lois de la République. « Nous devons prouver que notre démocratie est suffisamment mature pour résoudre les différends dans le respect des institutions et sans avoir recours à la violence », a déclaré un notable local lors d’une récente prise de parole.
GMT TV