C’est l’ambition affichée par le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda lors de la réception des premières doses de vaccin chinois Sinopharm le vendredi 12 mars 2020. Une annonce diamétralement opposée à la position du ministre de la Santé le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong qui avait affirmé que l’opération de vaccination ne devrait pas concerner l’ensemble de la population.
Ce 12 mars le Gabon a franchi un nouveau cap dans la mise en place du Plan national de vaccination contre la Covid-19 avec la réception d’un lot de 100 000 doses de vaccin du laboratoire chinois Synopharm. Un événement qui s’est déroulé en présence du chef du gouvernement qui a profité de l’occasion pour réaffirmer la volonté du Gabon d’intensifier la lutte contre ce virus qui a déjà fait près de cent morts.
Face à la presse, Rose Christiane Ossouka Raponda a pour ce faire annoncé la volonté de son gouvernement de procéder à une vaccination dite de masse. « Nous allons continuer à travailler avec la Chine pour que nous ayons également d’autres vaccins qui vont arriver à l’effet de faire vacciner toute la population gabonaise », peut-on lire dans le n°13574 du quotidien L’Union de ce lundi 15 mars 2021. Dans le même élan, le chef du gouvernement a réaffirmé sa volonté d’être parmi les premières personnes à se faire vacciner. « Moi-même en tant que premier ministre, je me ferai vacciner », a-t-elle indiqué.
Toutefois, cette annonce du premier ministre ne manquera pas de susciter des interrogations car contredisant la position affichée par le ministre de la Santé le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong qui a, à plusieurs reprises, affirmé que la vaccination ne sera pas obligatoire et donc ne devrait pas concerner toute la population. « L’objectif n’est pas de vacciner toute la population », avait-il assuré sur les antennes de Gabon 24. Il précisait par ailleurs que les personnes éligibles au vaccin seraient les personnes âgées, les personnes présentant les comorbidités, les personnels de santé et ceux des forces de défense et de sécurité.
GMT TV