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Christiane Leckat : « Avec le CTRI au pouvoir, les Ogivins doivent plus que jamais croire en l’avenir »

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Alors que les préparatifs consécutifs à l’arrivée du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema dans la province de l’Ogooué Ivindo se poursuivent, Christiane Leckat, Gouverneur de cette province, la plus grande en termes de superficie et dotée d’une beauté naturelle reconnue au niveau mondial, a bien voulu partager les attentes de ses administrés, dans un entretien exclusif qu’elle a accordé à la rédaction de Gabon Media Time de passage à Makokou.

Gabon Media Time : Vous êtes Gouverneur de la province de l’Ogooué Ivindo depuis 3 ans. Que vous inspire l’arrivée des militaires au pouvoir ? 

Christiane Leckat : C’est un réel espoir pour les services déconcentrés de l’Etat. Certains besoins des populations que nous administrons au quotidien sont pris en compte, en à peine 6 mois. Et nous l’observons tous, avec notamment la distribution des manuels scolaires aux élèves, la bourse qui a été payée dans l’Ogooué Ivindo, l’arrimage des pensions au nouveau système de rémunération qui est effectif, et depuis le 14 mars, nous tenons le Comité provincial des prix, en lien avec la mesure prise par le ministère de l’Économie et des Participations tendant à la lutte contre la vie chère. Et bien d’autres mesures prises au plan national, qui vont avoir un impact positif sur les populations de l’Ogooué Ivindo. 

Le président de la Transition effectuera un déplacement dans votre province. Comment se déroulent les préparatifs ? 

Au niveau de la province, nous avons une commission expérimentée qui travaille au quotidien et de manière sereine et sans passion. Nous mettons l’accent sur la mobilisation. Il faut relever qu’il y a un réel enthousiasme des populations Ogivines autour de cette arrivée.

En dépit de son potentiel économique, l’Ogooué Ivindo est l’une des provinces les moins nanties du point de vue infrastructurel. Diriez-vous que l’arrivée du président constitue une chance pour cette province ?

Cette arrivée est une chance pour nous au regard de la vision de développement que le chef de l’Etat a pour cette province. Le bitumage de l’axe Ovan – Makokou, qui aura un réel impact sur le désenclavement de notre localité, et qui était d’ailleurs très attendu par les populations depuis des années, est un exemple concret de cette vision. Mais je peux également citer le redimensionnement du projet Belinga qui offrira à coup sûr une meilleure prise en compte des récriminations des populations sur la première version du contrat proposée. En effet, Les Ogivins veulent savoir quelles sont les nouvelles orientations que les autorités donnent à ce projet. Il y a aussi la question de la valorisation du Parc national de l’Ivindo, classé au patrimoine mondial de l’humanité, qui est pris en compte par le président de la Transition. Nous pensons que le président a une vision sur le plan de l’écotourisme et notamment sur la valorisation de certains sites touristiques, qui devraient d’ailleurs profiter aux populations en termes d’employabilité et d’entrées de devises. 

Une mission de l’Agence nationale de l’aviation civile a séjourné à Makokou pour présenter les métiers de l’aérien. Dans cette vision du président de la Transition, il est prévu la réfection de l’aéroport de Makokou, qui devra générer un trafic important, au regard également de l’enjeu lié à l’exploitation du fer de Belinga. Que vous inspire cette initiative des plus hautes autorités du pays ?  

J’ai reçu quelques membres de cette délégation, conduite par le Directeur général adjoint de l’Agence nationale de l’aviation civile, qui m’a présenté les objectifs louables de cette mission. Cela nous conforte dans l’idée que le président a une réelle vision de développement pour cette province. Car, sensibiliser les jeune aux métiers de l’aviation, au moment où il s’apprête à lancer la compagnie Fly Gabon et reprend la majorité du capital au sein d’Afrijet, montre qu’il veut revaloriser ce secteur et c’est tout à fait normal que les jeunes de l’Ogooué Ivindo soient pris en compte, au même titre que ceux du reste du pays. Mais je suis surtout frappée par la méthodologie dans la gestion de ce dossier. Il y a pour la première fois un réel sens de l’anticipation dans la mise en œuvre d’un projet d’envergure. Ces jeunes qui sont sensibilisés aujourd’hui sont ceux qui, dans quelques années, opéreront au sein des différents aérodromes du pays pour faire fonctionner la compagnie nationale.  

Par ailleurs, le projet Belinga et les projets touristiques à venir généreront un trafic important dans la province. La mise aux normes de cette infrastructure constitue, me semble-t-il un préalable.   

Concrètement, quelles sont les réalisations à mettre au crédit des autorités de la Transition dans l’Ogooué Ivindo ? 

Au début de cet échange, vous avez relevé à juste titre que la province de l’Ogooué Ivindo est l’une des moins nanties du pays au plan infrastructurel. Mais cette courbe est en train de connaître une réelle inversion. Nous avons évoqué la réfection de l’aérodrome de Makokou. Mais je peux également citer une réelle écoute de l’administration par le gouvernement, le relèvement des indemnités des chefferies et le paiement de la totalité des arriérés. L’axe Ovan – Makokou, que nous avons également abordé. A ce propos, la société CFHEC a fait son retour pour la poursuite des travaux. Makokou sera très bientôt dotée d’une caserne de sapeurs pompiers, le site a déjà été identifié. Le lancement imminent des travaux de réfection du CFPP, les travaux de réhabilitation de l’école de santé. Je puis vous dire qu’en ma qualité de gouverneur de la province de l’Ogooué Ivindo, je perçois ce changement. Mais ce développement ne concerne pas que l’Ogooué Ivindo. Vous avez certainement comme moi suivi les déplacements du chef de l’Etat dans d’autres provinces et les annonces qui ont été faites. Les travaux sont en cours de réalisation.

Madame le Gouverneur, depuis notre arrivée dans la ville de Makokou, nous observons des délestages intempestifs. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ? 

La Société d’énergie et d’eau du Gabon rencontre des difficultés que nous connaissons tous. Il est évident que les capacités doivent être renforcées. Les délestages auxquels vous faites allusion ne sont pas l’apanage de Makokou. Nous les rencontrons également à Ovan et Boué. Moins à Mekambo puisque la ville a été dotée d’un nouveau groupe. Mais au-delà, vous devez prendre en compte le fait que tous ces problèmes ne peuvent pas être réglés en seulement 6 mois. Les efforts sont en train d’être faits au plan national à travers des projets structurants, qui devraient à terme régler définitivement cette question. Mais je vous propose de vous rapprocher des services de la SEEG, mieux à même de vous donner des réponses bien plus pertinentes.

Un mot de fin ? 

Je vous remercie de l’opportunité que vous m’offrez de pouvoir parler de l’Ogooué Ivindo à une période charnière de notre histoire. Nous n’avons pas souvent la chance de rencontrer des médias tels que Gabon Media Time. Nous pensons qu’avec l’arrivée du CTRI au pouvoir, les Ogivins doivent plus que jamais croire en l’avenir. Nous avons conscience de l’urgence des besoins et de l’impatience des populations Ogivines. Mais je puis leur dire que le président de la Transition, président de la République, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a une vision pour le Gabon, qui intègre bien évidemment la province de l’Ogooué Ivindo.   

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