Bilie-By-Nze : « j’appellerai à voter Non si le projet de Constitution ressort du parlement dans sa version initiale »
Alors que le texte du projet de nouvelle Constitution est désormais en discussion au parlement réuni en constituante, la classe politique se déchire au sujet de certaines dispositions. C’est notamment le cas de l’ancien Premier ministre chef du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze qui, lors de son passage sur le plateau de TV5 Monde le 14 septembre dernier, n’a pas exclu d’appeler à voter contre lors du référendum.
C’est à la faveur d’un déplacement en France, qui s’inscrivait dans le cadre de la sortie de son livre « Oser l’espérance pour un nouveau Gabon », que le dernier Premier ministre d’Ali Bongo s’est une nouvelle fois exprimé au sujet de la Transition en cours dans le pays. Commentant le projet de Constitution actuellement en débat, Alain-Claude Bilie-By-Nze a fustigé un projet qui n’est pas de nature à rassembler les Gabonais dans toute leur diversité.
Un projet de Constitution qui divise les Gabonais
« Ce projet de Constitution est liberticide, il est fondé sur l’exclusion. Une Constitution est un projet collectif qui dessine la vision que nous avons pour notre pays. Or nous avons dans ce cas un projet qui vise à exclure », a indiqué Alain-Claude Bilie-By-Nze, tout en égrenant les conditions fixées dans l’article 53 de l’avant-projet de Constitution. Se positionnant en alternative crédible face au projet des militaires, Alain-Claude Bilie-By-Nze prône l’unité de la nation face aux défis auxquels elle fait face. « C’est un projet qui porte en lui les germes de la destruction de la société gabonaise qui est multiculturelle et métissée et qui a besoin d’un projet qui rassemble », a-t-il martelé.
C’est pourquoi, le désormais opposant au régime militaire en place n’exclut pas d’appeler les Gabonais à voter contre ce projet de Constitution si le parlement ne parvenait pas à le modifier en profondeur. « Sur la Constitution, si elle est soumise au sortir de la constituante telle qu’elle est entrée, je vais appeler à voter Non à ce référendum », a conclu le natif de Ntang Louli. Notons qu’au terme des travaux parlementaires, les amendements retenus seront ensuite soumis au Comité pour la transition et la restauration des institutions et au gouvernement de transition, qui auront un droit de regard, conformément au décret 0358.
GMT TV