Afrobarometer : 42% des Gabonais « pas très satisfait » de la démocratie
Les résultats les plus récents rendu public le 15 octobre 2024 par le réseau panafricain et non partisan de recherche par sondage Afrobarometer, révèlent que 42% des Gabonais ne sont pas réellement satisfaits de la démocratie. Une affirmation qui intervient au terme d’une enquête réalisée auprès de 1200 adultes sur ce sujet crucial qu’est la démocratie.
Une équipe d’Afrobarometer au Gabon conduite par le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospective ( CERGEP) a mené une étude allant de la période d’avril à mai 2024 auprès de 1200 adultes. Au cours de cette enquête, il était question d’interroger des citoyens gabonais sur leur degré de satisfaction du fonctionnement de la démocratie au Gabon.
Les Gabonais insatisfaits de la démocratie au Gabon
Selon le rapport rendu public d’Afrobarometer, les Gabonais considèrent que la démocratie reste le système de gouvernement privilégié. Si des améliorations notables sont observées depuis le renversement du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), comme le précise l’enquête, d’aucuns estiment que « le niveau de la démocratie gabonaise laisse beaucoup à désirer ». Preuve de cela, les avis recueillis en matière de satisfaction de la démocratie indiquent que seulement 6% des Gabonais estiment être très satisfaits , 23% sont assez satisfaits contre 42% qui ne sont pas très satisfaits et 28% ne sont pas du tout satisfaits de la manière dont la démocratie fonctionne au Gabon.
Par ailleurs, s’agissant du niveau de démocratie au Gabon, 49% estiment qu’aujourd’hui la démocratie gabonaise a des problèmes majeurs. Toute chose qui devrait interpeller les plus hautes autorités de la transition en tête desquelles, le Général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema à prendre plus à cœur les préoccupations de ses citoyens et les inclure au cœur des politiques publiques du pays. Ce qui renforcerait auprès de bon nombre de Gabonais le sentiment d’inclusion dans la société, lorsqu’on sait que depuis des décennies ces derniers ont toujours été marginalisés par les pouvoirs publics notamment sous le régime Bongo-PDG.