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Aboumi : la maison du directeur transformée en salle de classe

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Le déficit infrastructurel en salles de classe demeure une épine sous le pied des autorités de la Transition. A Aboumi, dans le département de la Bayi-Brikolo, avec 200 élèves pour seulement 3 salles de classe, le directeur de l’école communale n’a eu d’autres choix que de transformer sa maison en lieu d’apprentissage. Une situation qui devrait interpeller la ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq.

Au Gabon, le secteur éducatif est actuellement confronté à un défi majeur en termes d’infrastructures d’accueil pour les apprenants. La qualité de l’enseignement et l’accès à l’éducation pour de nombreux élèves se retrouvent compromis, malgré les initiatives déployées par les autorités pour améliorer les conditions d’apprentissage. Les enseignants et chefs d’établissements sont obligés d’user de créativité pour répondre à cette difficulté.

Le salon du directeur mué en salle de cours 

A Aboumi, dans la province du Haut-Ogooué, les élèves de 5ème année font cours dans la maison du directeur de l’établissement. Et pour cause, avec environ 200 élèves, l’école communale ne dispose que de 3 salles de classe soit plus de 60 élèves par classe. Un effectif qui représente quasiment le double de celui recommandé par les organismes onusiens. Pour offrir de meilleures conditions d’apprentissage à ces enfants, le directeur a aménagé son habitation. 


3500 salles de classe c’est le déficit infrastructurel selon le ministère de l’Education nationale. « Nous sommes en permanence dans un déséquilibre entre l’offre et la demande d’éducation. De façon globale cela se traduit par un déficit de 3500 salles de classes pour atteindre un ratio de 35 élèves par classe » a indiqué Christian Louembe Onguele, Directeur Général du Patrimoine et des Équipements au ministère de l’Education nationale. Si l’équipe dirigée par Camélia Ntoutoume Leclercq essaie de pallier ce manque notamment avec le projet Pise, les efforts consentis sont encore essentiellement focalisés sur le Grand Libreville.

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