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Transition au Gabon : ministres et parlementaires doivent être privés de fonds politiques !

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58,8 millions de FCFA et 51,4 millions de FCFA, c’est le salaire annuel perçu respectivement par les ministres et parlementaires au Gabon, hors frais de missions et incluant les fonds politiques. C’est en tout cas ce que révélait en 2018 l’économiste et désormais ministre en charge de l’Économie, Mays Mouissi. Des traitements qui, au regard des circonstances particulières dans lesquelles les autorités de ces institutions ont été désignées, devraient logiquement ne pas être payées.

Si les salaires mensuels de base d’un ministre et d’un parlementaire n’excèdent pas respectivement 2,9 millions et 1,8 million, ceux-ci peuvent très vite grimper eu égard aux nombreux avantages liés à la nature de leurs missions et de leur fonction d’élus pour les seconds. Seulement, les parlementaires et ministres désignés par le CTRI ne devraient pas bénéficier de certains émoluments, étant donné l’illégitimité de leur désignation. 

Plus de 2 milliards d’économie à l’État  

Évalués par Mays Mouissi à environ 24 millions par an et par personne, les fonds de souveraineté, généralement consacrés à l’entretien d’une base politique, font partie des nombreuses primes dont bénéficient les ministres. Par ailleurs, ce montant correspond à 10 millions par an et par personne, en ce qui concerne les députés. Cependant, les huit missions assignées par la Charte à l’ensemble des membres de la transition, ne justifient pas le versement d’une telle prime et de bien d’autres.

Ainsi, prime de transports, puisqu’ils n’auront pas à se déplacer vers une base politique, frais de compte-rendu parlementaires, pour la même raison, sont autant d’émoluments qui devraient logiquement échapper aux ministres et députés de la transition, soit une économie annuelle d’environ 2,2 milliards de FCFA. Des montants qui pourraient être mis au profit de la construction d’infrastructures. Les avantages des présidents et vice-présidents des chambres sont également à revoir à la baisse, voire à supprimer. Ces coupes devraient permettre de financer des projets structurants tels que l’accès à l’eau et à l’électricité, la rénovation de salles de classe et de structures hospitalières pour les localités de l’hinterland. 


Notons que le président de la transition a pris le pouvoir, entre autres, pour rétablir la justice sociale, en s’assurant d’une meilleure répartition des richesses. Les premiers signaux positifs qui ont été donnés en faveur des jeunes scolarisés, tels que la gratuité des inscriptions et le retour de la bourse, même si certains observateurs estiment qu’elle ne devrait concerner que les  élèves ayant obtenu au moins 12 de moyenne trimestrielle, doivent à présent se poursuivre par des mesures fortes allant dans le sens d’une gestion rigoureuse de l’argent public.

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