Togo : 6 mois sans bourse pour les étudiants gabonais de l’EAMAU

Les étudiants gabonais de l’École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) à Lomé, au Togo, se retrouvent dans une situation financière désastreuse, due à un retard de six mois dans le versement de leurs bourses par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Ce non-paiement les plonge dans une situation de survie pour le moins inconfortable dans un pays étranger.

Dans un entretien accordé à Gabon Media Time, ces étudiants boursiers, qui ont requis l’anonymat pour éviter des représailles, ont tenu à attirer l’attention des autorités sur leur sort difficile. Nombre d’entre eux, bien qu’ayant reçu l’approbation de leur bourse dès novembre, n’ont perçu que les montants correspondant aux mois d’octobre et novembre. En revanche, ceux dont les accords ont été signés en décembre sont laissés dans l’incertitude, malgré les promesses répétées de l’ANBG qui les invite à patienter « après les élections ». Ce long délai s’avère insoutenable pour beaucoup, en particulier pour ceux n’ayant aucun soutien familial.

Les étudiants boursiers gabonais abandonnés à leur triste sort

Il faut souligner que cette situation a des répercussions directes sur la vie quotidienne de ces jeunes compatriotes. Beaucoup d’entre eux ne peuvent plus payer leur loyer, accumulant ainsi des arriérés qui compliquent leur intégration. Pour certains, orphelins ou sans ressources, la situation est d’autant plus critique. De surcroît, la possibilité de travailler pour subvenir à leurs besoins se révèle peu réaliste. « Les emplois disponibles, peu rémunérateurs, nécessitent des horaires allant de 7h à 18h pour une paye de 2000 à 2500 francs, ce qui n’est pas suffisant pour couvrir les dépenses de base », expliquent-ils.

L’appel à l’aide lancé par ces étudiants constitue un véritable cri d’alarme. Ils soulignent l’urgence d’une intervention pour éviter que leur situation financière fragile n’affecte leur avenir académique. L’objectif est clair : permettre à ces jeunes d’étudier dans des conditions adéquates et de poursuivre leur parcours scolaire sereinement, sans que des préoccupations financières viennent assombrir leurs ambitions.