Référendum 2024 : Marcel Libama critique vivement le projet de Constitution
La campagne pour le référendum sur le projet de nouvelle Constitution est lancée, mais le texte continue de diviser. Marcel Libama, personnalité influente de la société civile et défenseur des idéaux démocratiques, a exprimé un rejet catégorique de ce projet, qu’il considère comme un danger pour les acquis démocratiques du pays.
Pour Libama, cette nouvelle Constitution marque un recul majeur par rapport aux libertés conquises lors de la Conférence nationale de 1990. Il estime que les aspirations populaires, ravivées après le coup d’État militaire du 30 août 2023, risquent d’être étouffées par des dispositions qu’il juge discriminatoires et contraires aux principes démocratiques. Parmi les points les plus contestés, il souligne l’article qui interdit aux Gabonais mariés à des étrangers de se porter candidats à la présidence. Selon lui, cette disposition est non seulement liberticide mais renforce une hiérarchisation des citoyens, favorisant une élite au détriment d’une égalité véritable.
Un appel au rejet pour préserver la démocratie
Marcel Libama ne cache pas ses inquiétudes quant à l’impact de cette Constitution sur la démocratie gabonaise. Il considère que ce texte sert avant tout les intérêts d’un groupe restreint, au détriment des aspirations de la population. En insistant sur les sacrifices des militants pour la liberté, il appelle ses concitoyens à un “non” massif, qu’il présente comme un acte de résistance face à ce qu’il perçoit comme un instrument de contrôle politique et social.
Le contexte politique actuel est marqué par de grandes attentes de changement, particulièrement après le départ du régime de Bongo Ondimba, en place depuis des décennies. Libama souligne que les Gabonais espéraient une vraie transition démocratique, mais que ce projet constitutionnel semble, selon lui, perpétuer des pratiques d’exclusion et de centralisation du pouvoir. Pour lui, il est crucial de ne pas cautionner un texte qui menace, selon ses termes, de renforcer le totalitarisme sous couvert de réformes.
La campagne référendaire s’annonce donc tendue, avec des positions tranchées de part et d’autre. Marcel Libama s’engage résolument pour un rejet du projet de Constitution, espérant mobiliser les électeurs autour de la défense d’un Gabon démocratique et inclusif. Rappelons que si le référendum a lieu le 16 novembre, la campagne quant à elle est ouverte depuis ce 6 novembre. La veille du 06 octobre, le président de la Transition a tenu un discours rassembleur.
GMT TV