Référendum 2024 : la grande leçon de démocratie du Gén. Oligui Nguema à Séraphin Ndaot
Si dès la prise de pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le général président Brice Clotaire Oligui Nguema s’était montré très ouvert au dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, la rencontre qui s’est tenue le vendredi 08 novembre avec les partis membres du Conseil national de la démocratie (CND) présidé par Séraphin Ndaot aura fini de consolider cet état d’esprit. En effet, lors de son intervention, le chef de l’État a fustigé la mise à l’écart semble-t-il volontaire des partis défavorable au projet de Constitution.
« Ceux qui ambitionnent d’acquérir les bonnes grâces d’un prince ont ordinairement coutume de lui offrir, en l’abordant, quelques-unes des choses qu’ils estiment le plus entre celles qu’ils possèdent, ou auxquelles ils le voient se plaire davantage ». Cet extrait de l’œuvre Le Prince de l’humaniste florentin Nicolas Machiavel pourrait bien s’appliquer à l’esprit retors qui anime une grande partie des acteurs politiques gabonais.
En effet, dans le cadre de l’élection référendaire prévu se tenir le 16 novembre prochain, le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu en audience au Palais du bord de mer 81 formations politiques sur une centaine membres du CND. Si ces acteurs politiques sont venus réaffirmer leur position en faveur du oui au référendum, le chef de l’État n’a pas manqué de marquer son étonnement face à l’absence des partis partisans du non.
Le Général Oligui Nguema favorable au dialogue avec les partisans du non au référendum
Une mise à l’écart orchestrée semble-t-il par le bureau du Conseil national de la démocratie présidé par Séraphin Ndaot qui à travers ce triage espérait flatter l’égo du président de la Transition en donnant le sentiment que l’ensemble des membres de cette institution applaudissaient le projet de Constitution. Sauf que lors de son discours, le chef de l’Etat aura montré son ouverture d’esprit et sa disposition à discuter avec tout le monde, notamment les partisans du non au référendum. « Il ne faut pas les exclure, ils font partie du Conseil national de la démocratie, il fallait les emmener, c’est avec eux qu’on doit discuter pour savoir ce qui dérange. Nous étions ensemble le 30 août 2023, y a pas de raisons qu’on se sépare à mi-chemin. », a relevé le Général Brice Oligui Nguema.
Une bien belle leçon de démocratie infligée aux acteurs politiques qui, animé depuis des décennies d’un esprit de béni oui-ouisme et d’un « kounabelisme » exaspéré, ont toujours joué le jeu de la flatterie auprès des plus hautes autorités pour obtenir quelques prébendes. Il faut dire que cet esprit qui rappelle les années sombres du régime Bongo-PDG est également largement répandu au sein de l’administration publique qui pour une quelconque critique formulé à l’endroit des autorités certains acteurs peuvent être blacklisté à l’exemple du secteur de la communication où les médias critiques sont souvent systématiquement des activités institutionnelles.