Référendum 2024 : La CEEAC propose des pistes pour améliorer les élections
La mission internationale d’observation déployée par la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) pour le référendum constitutionnel du 16 novembre 2024 a présenté, le 18 novembre, ses conclusions préliminaires. Dirigée par l’honorable Révérien Ndikuriyo, ancien président du Sénat burundais, cette mission salue le civisme des Gabonais tout en identifiant des lacunes dans l’organisation du scrutin et en formulant des recommandations pour les échéances futures.
Conformément à son mandat d’appui aux processus électoraux, la CEEAC a mobilisé une équipe composée d’experts et d’observateurs issus de dix États membres. Cette mission a suivi les étapes clés du référendum, de la campagne au scrutin, dans un esprit d’impartialité et de promotion des meilleures pratiques démocratiques.
Des avancées saluées par la CEEAC mais des défis persistants
Les observations de la mission mettent en lumière le professionnalisme des autorités de transition et le climat serein dans lequel les Gabonais se sont rendus aux urnes. L’organisation rigoureuse et les débats contradictoires entre partisans du Oui et du Non ont été particulièrement appréciés, témoignant d’un pas vers la transparence électorale. Cependant, la mission note des insuffisances, notamment dans la logistique. Les retards dans l’ouverture de certains bureaux de vote, causés par l’arrivée tardive du matériel électoral, ainsi que des difficultés d’accès dans les zones rurales, ont limité la fluidité du processus.
Les observateurs ont également relevé que les besoins des personnes à mobilité réduite et des électeurs des zones reculées demeurent insuffisamment pris en compte. Ces lacunes soulignent la nécessité d’améliorer l’accessibilité et la gestion logistique lors des prochains scrutins.
Des recommandations de la CEEAC pour des élections inclusives
La mission recommande un renforcement de la formation des agents électoraux, une meilleure accessibilité des bureaux de vote et une distribution plus anticipée des cartes d’électeurs. Elle plaide également pour une implication accrue des organisations de la société civile et une composition plus inclusive des commissions électorales pour renforcer la transparence.
Ces observations et suggestions, qui seront approfondies dans le rapport final de la CEEAC, visent à consolider la confiance des citoyens dans les processus démocratiques. « Le peuple gabonais a démontré un sens élevé de responsabilité. Ces recommandations contribueront à l’ancrage durable de la démocratie », a conclu Révérien Ndikuriyo.