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Port-Gentil : quid des 657 millions de FCFA décaissés pour le financement des travaux du palais de Justice ?

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Annoncée par l’exécutif dans le cadre de la modernisation des administrations publiques avec en toile de fond l’amélioration des conditions de travail des professionnels notamment de la justice, la réhabilitation du palais de Justice de Port-Gentil semble n’avoir pas été actée. Malgré plus de 657 millions de FCFA décaissés au premier semestre 2019 comme indiqué dans le rapport d’exécution budgétaire de la période sous-revue, rien n’a visiblement été fait en ce sens. Une situation qui devrait être justifiée par les autorités en charge de ce dossier. 

En grève générale illimitée depuis le 22 décembre 2022, réclamant entre autres de meilleures conditions pour l’exercice de leur travail, les magistrats du Gabon, notamment ceux de Port-Gentil, devaient pourtant avoir le sourire compte tenu des sommes colossales engagées par l’exécutif dans la réhabilitation de leurs locaux. Il faut dire qu’en analysant le rapport d’exécution budgétaire sur la période allant de mars à juin 2019, une ligne budgétaire attire particulièrement l’attention. 

Des travaux de réhabilitation du Palais de justice de Port-Gentil

En effet, au titre de la « dotation pour frais d’entretien, d’hébergement et de location », ce sont plus de 657 millions de FCFA qui ont été engagés pour le « financement des travaux du palais de Justice de Port-Gentil ». 657 millions de FCFA qui devaient servir à réhabiliter une administration en décrépitude, et qui à l’image des autres administrations publiques de la quasi-totalité de l’ensemble du territoire, aurait besoin de bien plus qu’un coup de pinceau. Hélas, malgré ce montant, rien ou presque n’a été fait. 

Dès lors, qui pour porter la responsabilité de cette subvention censée permettre d’améliorer les conditions de travail des magistrats de Port-Gentil? Qui pour répondre aux nombreuses questions qui, quatre années plus tard, entourent ce décaissement ? Autant d’interrogations qui pourraient offrir des pistes au gouvernement et à l’équipe de la transition, qui entend faire la lumière sur les nombreux détournements qui ont émaillé la sphère politico-économique gabonaise au cours de ces dernières années. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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