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Pétrole : des navires battant pavillon du Gabon utilisés par la Russie pour contourner les sanctions ?

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Malgré une coopération entre Londres et ses alliés sur les sanctions contre la Russie après son invasion de l’Ukraine, Moscou multiplierait les moyens de les contourner, notamment grâce à la formation d’une « flotte fantôme de pétroliers ». Une flotte qui, selon la société de renseignement maritime Windward AI serait constituée de navires battant pavillon gabonais et dont le nombre de bâtiments pétroliers aurait quintuplé le mois dernier. 

En effet, la « flotte fantôme » serait constituée des navires affrétés par la Russie pour continuer d’exporter son pétrole malgré les sanctions. Elle serait constituée de navires à la propriété opaque ou dépourvus de l’assurance P&I, nécessaire aux armateurs et reconnues au niveau international pour couvrir leur marchandise face à différents dangers, y compris ceux liés à la guerre. 

Le drapeau gabonais exploité par la « flotte fantôme » 

Selon un rapport de la chambre des Lords, au Royaume-Uni, la Russie aurait acquis de nombreux anciens bateaux auxquels elle offre ses propres services d’assurance. À noter que le drapeau gabonais serait très prisé dans cette opération. Ainsi, le nombre de navires battant pavillon gabonais a quintuplé le mois dernier, par rapport à la moyenne mensuelle de 2023. Cela signifie qu’il y avait plus de 100 navires de la flotte fantôme battant pavillon du pays fin janvier, contre seulement 20 en février 2023. 
« Le registre du drapeau gabonais a commencé à gagner en popularité en tant que pavillon de complaisance, offrant aux parties prenantes un refuge facile et bon marché », a déclaré le  Président directeur général et co-fondateur de Windward Ami DanieI. µ

Selon cette société, une cinquantaine de navires battant pavillon gabonais au cours du mois dernier ont quitté les pavillons du Libéria et du Panama et appartenaient à des sociétés basées en Russie. Tous les navires doivent être enregistrés auprès d’un État du pavillon, qui applique ensuite les réglementations maritimes internationales en vertu des lois de l’ONU.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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