Nouvelle mercuriale : des opérateurs économiques toujours aussi réfractaires
Après l’annonce de la révision de la mercuriale des prix par le ministre de l’Économie et des Participations Mays Mouissi, la nouvelle grille tarifaire des produits de première consommation est entrée en vigueur le 18 mars dernier. Si cette nouvelle semble réjouir les consommateurs, certains opérateurs économiques ne partagent pas le même enthousiasme.
Décidément, l’épineuse problématique de la vie chère est très loin de trouver son épilogue. La preuve, après la divulgation récemment de la nouvelle mercuriale des prix, certains opérateurs économiques semblent ne pas se sentir concernés et décident d’outrepasser les mesures adoptées par le gouvernement de transition qui cherche des voies et moyens pour soulager le panier de la ménagère.
C’est le cas à Lambaréné dans la province du Moyen- Ogooué et à Oyem chef-lieu de la province du Woleu-Ntem où lors des opérations de contrôles menées par la DGCCRF, les agents sur le terrain ont été confrontés à des commerçants réfractaires, qui appliquent les anciens prix. « nous n’avons pas encore reçu la liste des nouveaux prix. Ce n’est qu’à la fin de nos anciens stocks que nous allons adopter la nouvelle mercuriale arrêtée par l’Etat » a indiqué à l’Agence gabonaise de presse un commerçant à Oyem.
De la nécessité d’accentuer les contrôles sur le terrain
Il est important de souligner que cette mercuriale a une durée de trois mois et est destinée à soulager les milliers de familles qui sont asphyxiées par la question de la vie chère. Cependant, si l’on s’en tient aux raisons évoquées par certains opérateurs économiques réfractaires, il serait judicieux que les autorités multiplient les contrôles sur le terrain afin de s’assurer qu’aucun consommateur n’est lésé. Toute chose qui devrait permettre de mettre en cohérence les instructions du président de la Transition et l’effectivité des mesures qu’il porte.
Les mauvaises habitudes ont malheureusement la vie dure dans notre pays. Les commerçants véreux s’arrogent le toupet de contredire un ordre gouvernemental parce que nous le leur permettons. Alors l’Etat devrait multiplier la descente d’enquêteurs sur le terrain et dans les 9 provinces du pays et appliquer des sanctions aux réfractaires étant donné la durée relativement courte de la décision gouvernementale (3 mois).