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Mouila : pour présomption d’envoutement, un faux nganga finit au gnouf

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L’affaire Jean-Victorien Missoutou, accusé de pratiques occultes ayant causé des troubles mentaux à une jeune femme de 22 ans, suscite un vif émoi au Gabon. Le prétendu guérisseur, désormais incarcéré à la maison d’arrêt de Mouila, est poursuivi pour envoûtement, escroquerie et pratiques de sorcellerie rapporte le quotidien L’Union. Ce dossier relance le débat sur les dangers des croyances mystiques et les abus qu’elles peuvent engendrer.

Tout commence il y a trois mois, lorsque Julie, en visite chez sa belle-famille à Lébamba, rencontre Jean-Victorien Missoutou. Ce dernier, se présentant comme un “nganga” (guérisseur traditionnel), affirme qu’elle est victime de maléfices familiaux, mettant en cause ses propres parents. Convaincue, Julie accepte de se soumettre à une série de rituels de purification impliquant des objets symboliques : tissus rouges et blancs, couteau, sel, et rameaux de palmier.

Les séances incluent des bains rituels et des incantations, Missoutou prétendant que ces pratiques protégeraient Julie et son fils de quatre ans d’un danger imminent. Il va plus loin, lui demandant de piétiner symboliquement les noms de ses parents pour  « rompre les liens mystiques néfastes ».Cependant, après son retour à Mouila, Julie développe de graves troubles de santé mentale. Alarmés par son état, ses parents portent plainte, déclenchant l’arrestation de Missoutou par la gendarmerie de Lébamba.

Présenté devant le procureur de la République, Missoutou est désormais écroué, tandis que l’enquête se poursuit. Ce cas met en lumière la fragilité des croyances populaires et l’exploitation des peurs individuelles par des pseudo-guérisseurs. Les pratiques de sorcellerie, bien que marginales, continuent d’avoir une emprise significative sur certaines communautés gabonaises.

Un rappel des événements de la veille

L’arrestation de Jean-Victorien Missoutou, survenue hier, a été suivie de sa présentation au procureur, où les charges d’escroquerie et de sorcellerie ont été formellement retenues. Ce fait divers a suscité une vague de réactions, certaines dénonçant l’exploitation des croyances traditionnelles, d’autres appelant à renforcer la sensibilisation sur les dérives de telles pratiques.

Cette affaire met en lumière l’importance d’une sensibilisation accrue sur les dangers des pratiques occultes. Les autorités gabonaises sont invitées à intensifier leurs efforts pour éduquer les populations et protéger les plus vulnérables contre les dérives de la sorcellerie. Un enjeu qui reste crucial dans un pays en quête d’harmonie sociale et de progrès.

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

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