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Libreville : un journaliste de Média Afrique News molesté par un agent de la BRI

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L’information est tombée ce vendredi 10 mai 2024.  Mikail Mavoungou Ba, journaliste au sein de la rédaction de Média Afrique News aurait été molesté par un agent de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI). Un regrettable incident survenu au cours d’un contrôle alors que ce dernier prenait son déjeuner avec ses collègues dans une « cafétéria » de la place. Un des agents aurait fait du zèle, pensant que l’homme des médias l’aurait filmé pendant une opération de contrôle de pièce d’identité.

Les faits se seraient déroulés ce vendredi 10 mai 2024. Mikail Mavoungou Ba, journaliste au sein de la rédaction de Médias Afrique News se serait rendu dans une « cafétéria » afin de prendre son déjeuner avec ses collègues. Sur place, des hommes auraient rejoint le lieu et auraient demandé leurs pièces d’identité aux personnes présentes. N’ayant présenté aucun document, le journaliste qui manipulait son téléphone se serait opposé à cette idée indiquant que les prétendus agents de la BRI auraient dû présenter une carte professionnelle et un ordre de mission. Une réponse qui n’aurait pas fait l’unanimité.

En effet, un des agents face au refus et voyant Mikail Mavoungou Ba manipuler son téléphone l’aurait saisi par le col de la chemise et aurait commencé à le brutaliser. Prétextant qu’il aurait été filmé sans son accord, il aurait roué de coups Mikail Ba sans aucune autre forme de procès. N’eût été l’intervention d’autres agents, le pire serait arrivé. Les agents de la BRI auraient alors décidé de le menotter et de l’emmener dans un commissariat. 

En chemin, après avoir prouvé qu’aucune image n’avait été prise par Mikail Mavoungou Ba, ce dernier aurait été relâché au commissariat d’Akanda. Une situation déplorable qui intervient quelques jours après une altercation entre les agents de la Garde Républicaine et les policiers du commissariat de Nzeng-Ayong et qui démontre le zèle de certains agents. Comment se sentir en sécurité dans un pays où les plus grosses bavures sont commises par ceux qui sont censés nous protéger. Espérons que la mise en place de patrouilles motorisées et pédestres dans nos quartiers annoncée par le président de la transition changeront la donne. Pour l’heure, une enquête a été ouverte.  

Alors que le Gabon est engagé dans une phase de transition politique après 14 ans de pouvoir d’Ali Bongo, le respect des libertés fondamentales sera déterminant pour garantir le caractère démocratique du processus. Cette affaire est une fois de plus un test majeur pour jauger la réelle volonté de changement démocratique des nouvelles autorités gabonaises. La liberté et l’indépendance des médias apparaissent plus que jamais comme des enjeux cruciaux pour l’avenir du Gabon. Par ailleurs, le journaliste pour prouver son appartenance à une rédaction a dû présenter une vidéo de lui plutôt qu’une carte de presse. Une situation que gagnerait à rectifier la rédaction à laquelle il appartient.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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