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Libreville : quand les populations refusent d’emprunter les passerelles piétonnes et s’exposent au danger

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Les accidents de circulation sur la voie express ont endeuillé plusieurs familles à Libreville, la capitale politique du Gabon. Afin d’apporter une solution pérenne, le gouvernement a tablé sur les passerelles piétonnes, réalisées avec le soutien de certaines sociétés pétrolières. Malheureusement ces infrastructures censées assurer la sécurité des piétons, semblent ne servir que de décoration, puisque ces derniers préfèrent traverser directement la voie express sans se soucier de leur sécurité. 

Pour éviter de traverser la voie express et donc de se faire renverser par une voiture, la solution appropriée est la construction de passerelles. Un ouvrage qui permet de réduire de manière significative les cas d’accidents dans une zone à forte circulation routière, comme c’est le cas à Plein Ciel, Carrefour Sni, au Lycée Paul Indjendjet Gondjout, au Lycée national Léon Mba, au Pk6 et au Pk9 face au Lycée Djoué Dabany, où sont érigées ces infrastructures. Pourtant force est de constater que ces infrastructures qui contribuent à renforcer la sécurité routière sont très mal utilisées par les usagers de la route. 

En effet, malgré la mise en place de ces ouvrages, la majorité des compatriotes trouvent quand même le moyen de risquer leur vie en refusant d’emprunter la passerelle. Sur la voie express, il n’est pas rare de voir des hommes, des femmes et même des enfants passés qui font le choix délibérément de traverser sur la route plutôt que d’emprunter les outils érigés par l’Etat pour leur propre sécurité. Est-ce de l’inconscience, l’insouciance ou simplement l’incivisme notoire des populations ? Le plus surprenant, c’est que certains parviennent à justifier ce comportement « pour nous les vieux, nous ne pouvons pas passer sur la passerelle car nous avons mal aux genoux, c’est long de montrer » a confié un compatriote pris surpris en flagrant délit. D’autres usagers renchérissent. « Je n’ai pas fait attention. Nous sommes déjà habitués à traverser sur la route »

L’urgence de sévir face à des agissements irresponsables

Au regard de l’argumentaire brandit par les usagers qui s’adonne à cœur joie à mettre leur vie en péril et la gravité des accidents de circulations dans ces zones, il serait plus qu’impérieux que les pouvoirs publics en l’occurrence la Direction générale de la sécurité routière, ainsi que les Forces de défenses et de sécurité s’unissent pour poser des actes de répression à l’endroit des usagers inciviques et inconscients. Car bien souvent, des parents s’adonnent à cette pratique dangereusement avec des enfants sous la main sans se soucier des lourdes conséquences. 

Le Gabon est confronté à des taux élevés d’accidents de la route. Il est plus qu’urgent de faire appliquer des politiques idoines pour une meilleure santé de la sécurité routière afin que les piétons et les automobilistes  tous ensemble adoptent des comportements responsables. Notons que le bilan du nombre d’accidents de la route pour la seule année 2020, faisait état de 3478 accidents et 77 morts

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