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Hervé Patrick Opiangah : après sa convocation, son domicile assailli par la Police Judiciaire

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La tension monte autour de l’affaire Hervé Patrick Opiangah (HPO), ce mercredi 20 novembre 2024. Après sa convocation à la Direction des Affaires Criminelles ce matin, le domicile du leader de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) aurait été assailli dans la soirée par des agents de la Police Judiciaire. Cette intervention, non justifiée à ce stade, suscite interrogations et inquiétudes.

La journée avait commencé par une convocation adressée à HPO, lui demandant de se présenter à 12h à la Direction des Affaires Criminelles. Ses avocats Maitres Jean Paul Moubembe, Gisèle Eyue Bekale et M’ba Ondo, ont légalement représenté l’homme politique. Ils se sont d’ailleurs vu rassurer par les agents de police. Ces derniers leur ont assuré qu’il ne s’agissait que d’une simple audition. « Un rendez-vous a été pris pour le lendemain, à 10h », selon une nouvelle convocation officielle.

Cependant, cette relative accalmie a été de courte durée. Selon plusieurs témoignages concordants, « des forces de l’ordre se seraient rendues au domicile de l’homme politique dans la nuit ». Les proches d’Hervé Patrick Opiangah, présents sur place, auraient été interpellés, et personne ne sait à ce stade où ils se trouvent.

Une intervention nocturne qui interpelle

Pourquoi intervenir nuitamment au domicile d’un citoyen qui s’est déjà engagé à répondre aux autorités judiciaires le lendemain ? Pourquoi ses proches sont-ils interpellés dans une affaire qui semble ne pas les concerner directement ? Ces questions, qui alimentent les spéculations, n’ont pour l’instant trouvé aucune réponse officielle.

Pour Guy Pierre Biteghe, directeur de publication de l’hebdomadaire Le Mbandja, HPO serait convoqué dans le cadre d’un dossier de « soupçon d’inceste présumé ». Une accusation grave, mais pour l’heure non corroborée par des documents ou des déclarations officielles.

Des antécédents judiciaires et politiques en toile de fond

Cette nouvelle étape intervient dans un contexte où HPO est déjà au centre de plusieurs affaires sensibles. Rappelons qu’en juillet dernier, l’ancien ministre des Mines avait déposé une plainte pour haute trahison dans l’affaire WebCor ITP, impliquant de hauts commis de l’État. À ce jour, cette plainte n’a connu aucune suite officielle, ce qui avait conduit Opiangah à dénoncer une tentative de blocage politique.

De plus, le leader de l’UDIS s’est récemment illustré en appelant à voter contre le projet constitutionnel soumis à référendum le 16 novembre dernier. Cette prise de position, largement médiatisée, avait suscité de vives tensions au sein de l’arène politique gabonaise. Pour plusieurs observateurs, l’intervention policière de cette nuit pourrait être perçue comme un règlement de comptes en lien avec son activisme judiciaire et politique.

Un climat inquiétant

L’affaire Opiangah prend une tournure de plus en plus préoccupante, d’autant qu’elle intervient dans un climat de méfiance généralisée entre les citoyens et les institutions publiques. Les actions de la Police Judiciaire, menées en dehors des heures légales, soulèvent des doutes quant au respect des procédures et des droits fondamentaux.

En l’absence de communication officielle sur les motivations de cette intervention nocturne, l’opinion publique reste suspendue aux prochaines déclarations. La journée de demain, marquée par l’audition prévue de HPO à la DAC, sera sans doute cruciale pour clarifier les dessous de cette affaire aux multiples ramifications.


Hervé Patrick Opiangah, figure majeure de l’opposition à la révision constitutionnelle, demeure au centre des tensions politiques et judiciaires. La situation, largement relayée par Gabon Media Time tout au long de la journée, sera suivie avec une attention particulière par la population gabonaise.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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